. La ville haute d’Apollonia d’Illyrie

  • Director : Jean-Luc Lamboley (Université de Lyon 2), Stéphane Verger (EPHE), François Quantin (Université de Pau)

Axe 1. Parcours et échanges en Méditerranée

Présentation :

Le programme de recherches sur la topographie de la ville haute d’Apollonia d’Illyrie, qui a été conçu dans le prolongement de l’Atlas archéologique et historique (Apollonia d’Illyrie 1, sous la direction de V. Dimo, Ph. Lenhardt et Fr. Quantin, Coll. EFR 391, 2007), a commencé en 2004, sous la forme d’une collaboration entre les Écoles Française de Rome et d’Athènes, dans le cadre de la Mission épigraphique et archéologique française en Albanie et de la convention avec l’Institut Archéologique de l’Albanie. Il a pour objectif de comprendre la topographie de la zone urbaine comprise entre les deux acropoles de la cité (« acropole » et « colline 104 ») et ses transformations, depuis l’époque de la fondation de la colonie corinthienne jusqu’à la période romaine impériale. Il vient ainsi compléter les fouilles menées par la Mission archéologique et épigraphique sous la direction de J.-L. Lamboley et B. Vrekaj, immédiatement à l’ouest de cet espace, à proximité du centre monumental romain. La campagne d’été de 2012 sera consacrée à l’achèvement de la fouille des deux secteurs S15 – bâtiment en hémicycle et S16 – extrémité orientale du grand portique. La campagne de printemps 2012 sera consacrée à l’étude du matériel de ces fouilles en vue de leur publication.

Le programme quinquennal 2013-2017 sur la ville haute d’Apollonia d’Illyrie se développera dans la
continuité des recherches effectuées pendant les deux quadriennaux 2004-2012. La connaissance de la topographie générale de la ville haute d’Apollonia passe par la reprise des prospections géophysiques à l’ouest et au nord de la zone explorée en 2004-2005, pour avoir une image complète du plateau qui se trouve entre les deux collines, à l’ouest et au nord de l’acropole (notamment dans la zone qui domine le « nymphée », qui n’a jamais fait l’objet d’investigations). Il faut prévoir en 2013 et 2014 deux campagnes de 10 jours et 3 mois de traitement des données, avec la société Géocarta. Les résultats escomptés sont : d’une part la délimitation du réseau bleu et l’identification possible d’un autre quartier au-dessus du « nymphée » hellénistique, d’où provient une grande quantité de céramiques archaïques, classiques et hellénistiques mises au jour lors des fouilles du monument dans les années 1960 ; d’autre part la mise en évidence du rempart nord et de ses abords et d’un éventuel mur de fortification ou de terrassement à la limite nord-ouest de la ville haute. En fonction des moyens disponibles, on peut envisager une prospection de la zone comprise entre le centre monumental romain et la muraille est, sur le plateau intermédiaire entre villes haute et basse.

La compréhension de la zone de l’agora hellénistique demandera d’abord la réalisation d’une fouille en extension de l’extrémité occidentale du grand portique, qui aura pour but de répondre aux questions laissées en suspens à l’issue des sondages de 2007 et 2008 : présence de lots céramiques de la seconde moitié du VIIe siècle ; de fragments architecturaux provenant d’édifices archaïques et classiques ; extension du réseau « bleu transversal » vers le sud-ouest ; morphologie de l’extrémité du grand portique et transition avec les monuments mis au jour dans les fouilles des années 1990-2000 ; persistance du quartier « bleu transversal » jusqu’à l’époque romaine. De nouveaux sondages seront nécessaires pour préciser les limites sud et est de l’agora et les installations qui s’y rapportent : morphologie de l’angle sud-est de la place, mur de soutènement de la colline 104, accès à partir du nord-est. Compte tenu de l’épaisseur de remblai qui recouvre les vestiges dans ces secteurs, une fouille en extension n’est pas envisageable. On procédera donc par tranchées et sondages.

Jusqu’à présent, les efforts ont été concentrés sur la distinction des grandes zones qui définissent la topographie de la ville haute : mise en évidence des trois quartiers bleu, bleu transversal et de la
fortification ; implantation de l’agora hellénistique. Les zones de transition entre ces zones n’ont été que très partiellement abordées : murs de terrassement, axes de circulation, accès aux portes, relation des quartiers avec les fortifications, limites de la ville haute. Les nouvelles prospections devraient apporter des indications supplémentaires sur ces questions. Il faut surtout prévoir des interventions ciblées sur un certain nombre de secteurs définis à partir des résultats du programme de 2004-2012 et des prospections de 2013-2014. L’enquête sera menée essentiellement à l’aide de sondages topographiques et stratigraphiques, mais on peut déjà prévoir une fouille en extension, par exemple dans la zone de la porte nord-est ou sous la fortification de l’agora.

Les sondages et les fouilles de 2006-2011 ont livré une très importante série de céramiques et de terres cuites permettant de caractériser les productions d’Apollonia entre l’époque de la fondation et le début de l’époque romaine impériale. Pour la publication, les céramiques archaïques et classiques et les pesons ont été étudiés par Stéphane Verger ; les amphores de transport et les céramiques hellénistiques par Vasil Bereti ; les céramiques romaines par Saïmir Shpuza ; les statuettes et les terres cuites architecturales par François Quantin. A cette documentation nouvelle s’ajoute, pour les périodes plus récentes, celle qui provient du grand égout de la maison G fouillé en 2010 et 2011, qui fait actuellement l’objet du doctorat de Marie-Hélène Barrière, sous la direction de Jean-Luc Lamboley. A partir de ces études archéologiques, il est maintenant possible d’élaborer un programme d’analyses physicochimiques pour caractériser les productions locales et les distinguer des productions des autres cités de l’Illyrie et de l’Épire (Dyrrhachion et Corcyre notamment) et des importations plus lointaines (de la métropole Corinthe en particulier).

Partenaires :

  • Université de Lyon 2-UMR 5189 HISOMA
  • École française d’Athènes
  • Ministère des Affaires étrangères et européennes
  • Université de Pau-IRAA, ENS-UMR 8546, Institut archéologique d’Albanie

Calendrier des opérations :

  • 2012 : Remise du manuscrit sur les opérations 2004-2009, fin de la fouille des secteurs 15 et 16
    (agora), étude du matériel.
  • 2013-2014 : Étude du matériel, prospections géophysiques, fouille de l’extrémité occidentale du
    grand portique.
  • 2015-2016 : Prospections géophysiques, sondages topographiques et stratigraphiques dans la
    zone de transition, étude du matériel.

Résultats attendus :

  • Deux volumes de la série Apollonia d’Illyrie éditée par les Écoles françaises de Rome et
    d’Athènes, le Ministère des Affaires Etrangères et l’Institut archéologique de l’Albanie dans la
    Collection de l’EFR :
    1. Prospections et sondages dans la ville haute d’Apollonia (2004-2008), manuscrit à déposer en 2012 ;
    2. Fouilles, prospections et sondages dans la ville haute d’Apollonia (2010-2017), manuscrit à rendre en 2018.
  • Valorisation du site et présentation du matériel dans le musée d’Apollonia.

Participation EFR :

  • Missions pour les membres de l’équipe ;
  • Accueil de boursiers participants au programme

Pour en savoir plus :

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Contacts :

 

Prochaines manifestations et actualités

PROGRAMMES

Programmes structurants (2022-2026)

Axe 1 – Espaces maritimes, littoraux, milieux insulaires

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projets financés par l'Agence nationale de la Recherche (ANR)

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projet franco-allemand financé par l'Agence nationale de la Recherche (ANR) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG)

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projets européens (Horizon 2020)

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

 

Projets Impulsion

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

 

 

 
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