. Le processus d’islamisation en Sicile et en Méditerranée centrale

  • Responsabile : Annliese Nef (Université Paris 1-Panthéon/IUF), Patrice Cressier (CNRS)

Axe 1. Parcours et échanges en Méditerranée

L’étude des processus d’islamisation a connu un essor important au cours des deux dernières
décennies pour l’ensemble du dar al-islam. Le Proche-Orient et l’Égypte sont particulièrement en
pointe, multipliant les recherches archéologiques et les publications de documents inédits. L’Occident
islamique, quant à lui, connaît une situation déséquilibrée : al-Andalus a bénéficié de nombreuses
études, tandis que le reste de la région est moins étudié, mais en plein renouvellement. Depuis
quelques années, un groupe de chercheurs français a défriché la question dans le cadre d’un séminaire
pluriannuel pour le Maghreb, al-Andalus et la Sicile, auquel ont participé des représentants des
chercheurs des pays concernés. Il s’agirait donc, dans le prolongement d’un projet financé par
l’Institut Universitaire de France (2009-2014), et porté par Annliese Nef (Université Paris-Sorbonne,
UMR 8167), de concentrer à présent les efforts sur la Sicile, dans la continuité de ce qui a été fait dans
le cadre de l’axe “Sicile byzantine et islamique” de l’UMR 8167 par A. Nef et Vivien Prigent (CNRS,
UMR 8167).
Ce projet collectif s’appuie sur une longue collaboration entre chercheurs français et italiens, et en
particulier siciliens, dont l’objet est l’histoire et l’archéologie de la Sicile, qu’ils aient abordé la
période islamique depuis l’histoire (A. Nef, V. Prigent, Cristina Rognoni, Université de Palerme, ces
deux derniers en tant que byzantinistes) ou l’archéologie (Lucia Arcifa, Université de Catane ; Fabiola
Ardizzone, Université de Palerme ; Alessandra Bagnera, archéologue, collaboratrice de l’École
française de Rome), voire la question des processus d’islamisation. Outre les recherches individuelles
de chacun, les travaux sur ce point se sont multipliés dans le cadre de la publication des fouilles de
Sabra Mansuriyya (A. Bagnera, A. Nef) ou de Cefalà (A. Bagnera, A. Nef, Elena Pezzini, Museo
Archeologico Nazionale de Palerme), toutes deux menées dans le cadre de conventions entre l’École
française de Rome et les institutions tunisiennes et siciliennes et dirigées la première par Patrice
Cressier, la seconde par A. Bagnera et A. Nef, mais aussi de bilans sur l’histoire et l’archéologie de la
Sicile islamique (L. Arcifa, A. Bagnera, A. Nef), de fouilles (L. Arcifa, F. Ardizzone, E. Pezzini), ou de
bilans sur le matériel de fouilles plus ou moins anciennes (L. Arcifa, F. Ardizzone, E. Pezzini).
C’est dans le même souci, qui illustre cette collaboration depuis plusieurs années, d’allier
pluridisciplinarité et réflexion à la fois depuis la période byzantine et depuis la période islamique, qu’il
a été décidé de poursuivre les recherches et leur diffusion (sous forme de colloques en particulier et de
publications). Toutefois, il a semblé nécessaire afin de mieux prendre en compte le contexte de cette
islamisation d’élargir la perspective à la Méditerranée centrale, peu abordée récemment de ce point de
vue : il s’agira donc d’analyser la situation sicilienne, à la lumière des évolutions contemporaines de
l’Ifriqiya, qui a bénéficié de recherches archéologiques récentes, de l’islamisation de la Sardaigne, de
Malte et des îles proches de la Sicile (Pantelleria notamment), mais aussi de l’Italie du Sud. Pour ce
faire, des rencontres internationales seront organisées permettant des échanges d’information et de
réflexion. Parallèlement, des doctorants commencent à travailler, le plus souvent en co-direction
franco-italienne, sur des sujets liés à ces thèmes.
Le fait que des régions soient aujourd’hui mieux connues permet de comparer ce que nous trouvons
progressivement pour la Sicile et la Méditerranée centrale au reste du dar al-islam et pas seulement à
al-Andalus qui est le point de comparaison le plus souvent mis en avant. Plutôt que de procéder par
thèmes ou par types de sources (ce que nous avons fait dans les années passées), qui tendent à sérier
des problèmes qui sont liés, on tentera plutôt de répondre à des questions larges, qui ont reçu des
réponses dans d’autres contextes.
- Comment est conçue la conquête de la région considérée par les sources Arabo-musulmanes ?
Comment peut-on caractériser cette conquête ? Y a-t-il une stratégie propre aux îles ? à certaines ?
- Quelles sont les conséquences numismatiques, économiques, sociales, culturelles et politiques de
cette conquête ? D’un point de vue local ? Du point de vue de l’intégration de la région considérée aux
grands ensembles politiques du moment ?
- Distingue-t-on des réalités régionales contrastées ? (on évitera ici les tableaux régionaux, voir microrégionaux)
- Comment s’effectue la transition de Byzance à l’Islam en Sicile et quel est l’impact des différences
existant avec d’autres régions byzantines puis islamiques ?
- Comment repenser la chronologie des différents phénomènes mis en évidence et leur articulation (et
notamment toute la question de la chronologie céramique qui commence à être revue) ?
L’objectif final est à la fois de dégager pour la Sicile islamique des modèles d’interprétation plus
nuancés et plus adéquats que ceux dont nous disposons jusqu’ici et d’alimenter la typologie des
processus d’islamisation qui émerge lentement pour l’ensemble du dar al-islam. Une telle thématique
permet une collaboration avec un certain nombre de grandes écoles françaises à l’étranger : elle est
dores et déjà engagée avec la Casa de Velazquez sur la question de l’islamisation de l’Occident
islamique, mais l’IFAO travaille également sur ces questions (à travers la publication de papyrus nous
renseignant sur ma transition de Byzance à l’Islam).

Partenaires

  • Université Paris 1-Panthéon
  • IUF
  • Università degli Studi di Palermo
  • Università degli Studi di Catania
  • CNRS-UMR 8167

Calendrier des opérations

Participation EFR

  • soutien logistique
  • éditeur

Résultat attendu

  • publication d'un ouvrage de synthèse dans la Collection de l'École française de Rome

Questa pagina è una traduzione dal francese, aggiornata il //

Contacts :

 

Prochaines manifestations et actualités

PROGRAMMES

Programmes structurants (2022-2026)

Axe 1 – Espaces maritimes, littoraux, milieux insulaires

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projets financés par l'Agence nationale de la Recherche (ANR)

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projet franco-allemand financé par l'Agence nationale de la Recherche (ANR) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG)

Axe 6 – L’Italie dans le monde

 

Projets européens (Horizon 2020)

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

 

Projets Impulsion

Axe 2 – Création, patrimoine, mémoire

Axe 3 – Population, ressources, techniques

Axe 4 – Territoires, communautés, citoyenneté

Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses

 

 

 
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