Les officiers et la chose publique dans les territoires angevins (XIIIe-XVe siècle) : vers une culture politique ? Gli ufficiali e la cosa pubblica nei territori angioini (XIII-XV secolo): verso una cultura politica?

Thierry Pécout (dir.)

Collection de l'École française de Rome 518-4
Rome: École française de Rome, 2020
669 p., ill. n/b

Au sein de l’ensemble des territoires contrôlés par les dynasties angevines, nous proposons d’examiner le personnel chargé des services centraux, la chancellerie, les cours de justice, les Chambre des comptes et archives, ou encore le conseil royal ou l’hôtel, tout comme les officiers des cours locales. On s’interrogera sur l’origine, la formation, les réseaux et les carrières de ce personnel, ainsi que sur la genèse institutionnelle de ses offices et charges. Tous ces éléments de départ s’articuleront avec une réflexion sur l’émergence de cultures administratives et politiques propres à ce groupe, autant de valeurs, de normes sociales, de pratiques, de dévotions et de goûts spécifiques caractérisant la genèse d’un milieu, et dans certains cas d’un « corps de l’État », dans le prolongement du colloque précédent tenu à Angers en novembre 2015 (« Parcours universitaires et formations intellectuelles des officiers angevins »). La question des circulations, des modèles et des échanges est certes importante. Mais dans un contexte monarchique, l’enjeu est aussi d’interroger précisément les phénomènes de « dépersonnalisation » de l’État et de discuter cette notion au regard de l’élaboration d’une « machine administrante » distincte de la personne du souverain et dont ce milieu est l’acteur. Pour éclairer ces processus, il s’agira de recourir tant à la prosopographie qu’aux carrières individuelles, à l’archéologie, à l’histoire et à l’histoire de l’art, à l’histoire des idées et des croyances, tant aux usages de l’écrit administratif ou spéculatif, qu’aux arts et lettres.

 

Il convegno è dedicato tanto al personale incaricato dei servizi centrali (cancelleria, corte di giustizia, Camera dei conti, archivi o ancora il consiglio reale e il personale domestico), quanto agli ufficiali delle corti locali, attivi nell’insieme dei territori controllati dalle dinastie angioine. Ci si confronterà sull’origine, la formazione, le reti e le carriere di questo personale, così come sulla genesi istituzionale di tali uffici e cariche. In continuità con il convegno precedente tenuto a Angers nel novembre 2015 (Percorsi universitari e formazione intellettuale degli ufficiali angioini), tutti questi elementi di partenza si articoleranno in una riflessione sull’emersione di culture amministrative e politiche proprie di questo gruppo di ufficiali, ma anche di valori, norme sociali, pratiche, devozioni e gusti specifici che identificano la genesi di un milieu e in certi casi di un “corpo di Stato”. La questione della circolazione, dei modelli e degli scambi è senz’altro importante. Ma in un contesto monarchico, la sfida è di individuare con precisione i fenomeni di “spersonalizzazione” dello Stato e di discutere questa nozione in relazione all’elaborazione di una “macchina amministrativa”, distinta dalla persona del sovrano e di cui questo milieu funzionariale è protagonista. Per chiarire questo processo, si ricorrerà alla prosopografia, ma anche a indagini sulle carriere personali, all’archeologia, alla storia, alla storia della letteratura e alla storia dell’arte, alla storia delle idee e delle credenze, fino agli usi dello scritto amministrativo e speculativo.

 

Thierry Pécout, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université Jean Monnet (Saint-Étienne), membre honoraire de l’Institut universitaire de France, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, directeur du Centre d’étude et de recherche sur les communautés, congrégations et ordres religieux (CERCOR, UMR LEM 8584), directeur des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ, travaille sur l’histoire sociale et culturelle de l’institution, entre fin XIe et XIVe s., sur les processus d’institutionnalisation au sein des Églises séculières (épiscopat et chapitres cathédraux) et du gouvernement princier, dans les domaines de la maison de Provence-Anjou-Sicile.

 

 

 

Published on 01/19/2021 - Last update on 01/19/2021
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