Séverin Duc

ducseverin(at)gmail.com
Membre
Section Époques moderne et contemporaine
Docteur en histoire moderne, Université Paris-Sorbonne
Dottore di ricerca, Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano (2016).
Agrégé d’histoire (2010).
Master d’Histoire de la Renaissance, Université Paris-Sorbonne (2008-2011).
Licence d’Histoire-Géographie, Université de Savoie (2005-2008).

Membre associé du Centre Roland-Mousnier (UMR 8596, Paris-Sorbonne)
Domains of research
  • Histoire politique à l’époque moderne (théories, représentations, pratiques).
  • Histoire sociale du pouvoir (territoires, noblesse, clientélisme, violence, révolte, répression).
  • Histoire des guerres d’Italie (géopolitique, diplomatie, fiscalité et population).
  • Histoire d’un État italien : le duché de Milan (XVe – XVIIIe siècles).

 

Participation au programme de recherche « Les élites italiennes et les monarchies européennes : circulations et réseaux de pouvoir (XVIe-XVIIIe siècles) », sous la responsabilité d’Albane Cogné (Université de Tours, Cethis) et Etienne Bourdeu (CESR), Ecole française de Rome et Casa Velazquez (2017-21).

Research projects
  • Thèse de doctorat

Un champ de forces et de luttes à la Renaissance. L’État de Milan (1515-1530)

Sous la direction de Denis Crouzet (Paris-Sorbonne) et Cinzia Cremonini (Cattolica di Milano).

Soutenue le 3 décembre 2016. Mention Très Honorable et félicitations du jury à l’unanimité.

Désireux de conquérir et de dominer le Milanais, François Ier (1515-1521) Francesco II Sforza (1522-1525) et Charles Quint (1526-1530) sont tous trois confrontés à un terreau politique à haut potentiel centrifuge, ce que j’ai identifié à un « champ de forces et de luttes ». Mon enquête comparative de leur exercice successif de la domination a mis en lumière trois stratégies originales d’exercice direct, de délégation du pouvoir et d’intégration/médiation par les élites ou le popolo. Car chacun des princes et de leurs serviteurs conçoivent, à leur façon, leur propre pouvoir, les limites juridiques, géographiques et symboliques de celui-ci, et de celles des sujets dominés. Chacun a sa cartographie propre des rapports de force en ses terres d’origines, à Milan, en Italie, et en Europe. Très important, chaque modèle n’est pas statique mais en production, en tant que fruit d’une dialectique continue entre son héritage et une réalité chaque jour inédite, entre ses forces internes et l’influence extérieure, entre ce qu’il croit, et dit être, et ce qu’il exprime au quotidien. Dans ce contexte, la capacité d’adaptation du politique, ses modalités et ses limites face à l’inconnu et l’inédit devient cruciale afin de faire prévaloir ses attentes et défendre ses gains politiques.

  • Projet de recherche post-doctoral

De Milan à l’Europe, une maison noble en guerre

Stratégies et tensions lignagères, ancrages territoriaux, dynamiques clientélaires et relais européens des Trivulzio (1500-1550)

Au premier abord, au temps des guerres d’Italie, alors que les puissances étrangères s’affrontent pour le contrôle de la péninsule, dans quelle mesure les élites italiennes tolèrent-elles voire sollicitent-elles le changement dynastique afin de pérenniser leur domination sociale ? Par effet de retour, la capacité mobilisatrice et le capital conflictuel des élites ne relaient-ils pas dangereusement la puissance de destruction des conquérants au risque d’une soumission des élites encore plus importante ? Afin de répondre à ces questions, je propose la sociologie historique d’un groupe de pouvoir lombard : la puissante maison des Trivulzio. Au cours du premier Cinquecento, cette famille a constitué une des clés de voûte de la société milanaise et un des acteurs majeurs de la politique internationale. À l’aide de sources notariales, administratives et diplomatiques, mon enquête se fixera au premier XVIe siècle, en amont et en aval de l’année-pivot de 1522 qui voit la déroute des Français et l’exil des Trivulzio. Spatialement, mon enquête actionnera un jeu d’échelles entre leur bastion de Porta Romana, la cité de Milan, la Lombardie, l’Italie, et finalement l’Europe. Au moyen d’une maison noble, riche, ambitieuse, traversée de désirs de vengeance mais finalement exilée, je me fixe pour objectif la sociologie historique d’un groupe de pouvoir, qui articulait constamment famille, clientèles, territoire et violence comme autant de ressorts supposés efficaces de la suprématie sociale et de la centralité politique en un temps où le jeu politique était reformulé par les interventions répétées de puissances étrangères.

Publications

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Articles scientifiques publiés dans une revue à comité de lecture

 « Écrire pour ne pas mourir : lettres de résistance de Francesco II Sforza, duc de Milan (automne 1526) », Laboratoire italien – ENS Lyon, n°17, 2016, p. 335-368.

En ligne : URL : laboratoireitalien.revues.org/976

« Il prezzo delle guerre lombarde. Rovina dello stato, distruzione della ricchezza e disastro sociale (1515-1535) », Storia economica, anno XIX, 2016/1, p. 219-248.

 

Chapitres d’ouvrages collectifs / Actes de colloque international

« Patronage et clientélisme en Milanais (1519-1598) », in José Maria Imizcoz Buenza (dir.), Patronazgo y Cientelismo en la Monarquía hispánica (siglos XVI-XIX), Bilbao, Servicio Editorial de la Universidad del País Vasco, 2016, p. 235-258.

« L'impuissance de l'outrance. François Ier face à Francesco II Sforza et Charles Quint dans l'affaire Meraviglia (1533) », in Emmanuel Vivet (dir.), Négociations d'hier, leçons pour aujourd'hui, Bruxelles, Larcier, 2014, p. 97-106.

« Les Milanais face à l'effondrement du duché de Milan (c. 1500 – c. 1560) », in Laurent Coste (dir.), Elites et crises du XVIe au XXIe siècles. Europe et Outre-mer, Université Bordeaux Montaigne (21-23/02/2013), Paris, Armand Colin, 2014, p. 101-111.

« Le siège de Pavie (1524-1525) », in Guido Alfani et Mario Rizzo (dir.), Nella morsa  della guerra. Assedi, occupazioni militari e saccheggi in età preindustriale, Milan, Franco Angeli, 2013, p. 47-73.

 

Enseignements

TD L1 : L’Europe baroque (2011-16), relié au CM d'Alain Tallon.

TD L2 : L’Empire de Charles Quint (2015-16), relié au CM de Denis Crouzet.

TD L3 : L'Italie moderne (2013-16), relié au CM d'Alain Tallon.

 

Colles des épreuves « Programme » et « Hors-Programme » de l'agrégation d'histoire (2011-16).

Colles de l’épreuve de la « Leçon » du Capes d’histoire-géographie (2011-2016).

Arrival date 01/09/2017
Date of departure 31/08/2020

Remembrances

Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)

Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018

Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR

Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?

Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.

L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.

Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)

Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)

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