Guillaume Saint-Guillain

guillaume.saint-guillain(at)efrome.it
Membre de deuxième année, section Moyen Âge
Membre de la section Moyen Âge
Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Picardie – Jules Verne
Domains of research
  • Pouvoir, identités et représentations du patriciat à Venise et dans le domaine colonial vénitien
  • Présence vénitienne à Byzance et dans les États postbyzantins (XIe-XVIe siècle)
  • Organisations politiques et sociales dans l’espace insulaire égéen au bas Moyen Âge
  • Seigneuries et principautés régionales en Grèce médiévale (XIIIe-XVIe siècle)
  • Clergé latin en Grèce médiévale (XIIIe-XVIe siècle)
Research projects

La nature du prince. Le doge de Venise : pouvoirs et images du XIIIe au début du XVIe siècle

Pour les penseurs politiques de l’époque moderne, le doge de Venise est devenu une métaphore de l’impuissance, un « prince paradoxal » revêtu de tous les attributs symboliques mais amputé de toutes les prérogatives réelles de la souveraineté et de la majesté. Fonction prisonnière de mythes et d’une implacable téléologie historiques, le principat vénitien semble ainsi n’avoir pas d’autre destin qu’un lent processus de dépouillement. Le dégager de ce fatalisme implique de reconsidérer un segment particulier de sa longue vie, correspondant à la fin du Moyen Âge et au tout début de l’époque moderne, jusqu’au seuil de ce XVIe siècle à partir duquel l’historiographie a élaboré la figure du doge cérémoniel enchaîné par le rituel. Dans ce cadre chronologique, on se propose d’abord de réviser une histoire moins bien connue qu’on ne le croit, celle de l’élection et du serment du doge, ensuite de suivre le doge dans l’exercice effectif de ses tâches à travers la documentation de chancellerie. L’institution doit cependant se comprendre aussi à travers les attentes des contemporains (Vénitiens et étrangers) quant à l’action politique du prince. Enfin, incarnation de l’État, le doge n’est ni un élu du peuple ni l’héritier d’une lignée régnante mais l’émanation d’une oligarchie héréditaire, le patriciat. La fonction se trouve ainsi à la croisée de processus contradictoires d’affirmation d’un égalitarisme aristocratique et de construction d’une figure monarchique. Cette tension se traduit par une corporéité spécifique du doge, que reflète notamment la commande artistique, et qui constitue un dernier champ de l’enquête.
 

Publications

Articles

  • « Tales of San Marco: Venetian historiography and thirteenth-century Byzantine prosopography », dans Identities and allegiances in the Eastern Mediterranean after 1204, éd. J. Herrin et G. Saint-Guillain, Farnham – Burlington VT, 2011, p. 265-290.
  • « Propriétés et bienfaiteurs de l’abbaye constantinopolitaine de Sainte-Marie du Perchay », Thesaurismata, 41-42, 2011-2012, p. 9-39.
  • « The Lady and the merchants : Byzantine and Venetian prosopographies in dialogue in a commercial court case relating to Epiros », dans Liquid and multiple. Individuals and identities in the thirteenth-century Aegean, éd. G. Saint-Guillain et D. Stathakopoulos, Paris, 2012 (Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance. Monographies, 35), p. 195-234.
  • (avec Marie-Hélène Blanchet) « À propos d’un ouvrage récent sur la Chronique de Morée : contribution au débat », Byzantion, 83, 2013, p. 13-39.
  • « Les îles de la pourpre dans la Partitio Romanie », dans Γαληνοτάτη. Τιμή στη Χρύσα Μαλτέζου, éd. G. K. Barzéliôtè et K. T. Tsiknakès, Athènes, 2013, p. 709-725.
  • « Les seigneurs de Salona, un lignage picard en Grèce médiévale », Thesaurismata, 44, 2014, p. 9-49.
  • « The conquest of Monemvasia by the Franks : date and context », Rivista di studi bizantini e neoellenici, n.s., 52, 2015, p. 241-294.
  • « Ex insita animi levitate rebelles ? Date, causes et conséquences de la révolte d’Hagiostéphanitès contre la domination vénitienne en Crète », dans Ministerium Historiae. Τιμή στον π. Μάρκο Φώσκολο, Tinos, 2017, p. 507-542.
  • (avec Vivien Prigent), « Sigillographia Veneto-Byzantina. Les Vénitiens et Byzance d’après le témoignage des sceaux », dans Travaux et mémoires, 21/1, 2017 (Οὗ δῶρόν εἰμι τὰς γραφὰς βλέπων νόει : mélanges Jean-Claude Cheynet), p. 561-636.
  • « The redemption of Philip of Courtenay, heir of the empire of Romania (1259) », dans Crusading and trading between West and East. Studies in honour of David Jacoby, éd. Sophie Ménache, Benjamin Z. Kedar et Michel Balard, Abingdon – New York, 2019 (Crusades. Subsidia, 12), p. 85-112.


éditions d’ouvrages collectifs

  • (avec Judith Herrin), Identities and allegiances in the Eastern Mediterranean after 1204, Farnham – Burlington VT : Ashgate, 2011.
  • (avec Dionysios Stathakopoulos), Liquid and multiple. Individuals and identities in the thirteenth-century Aegean, Paris : ACHCByz, 2012 (Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance. Monographies, 35).
  • (avec Tassos Papacostas), Identity-identities in late medieval Cyprus : papers given at the ICS Byzantine colloquium, London, 13-14 June 2011, Nicosie : Cyprus research centre, 2014.
  • (avec Vincent Déroche, Nicolas Vatin, Marie-Hélène Blanchet, Elisabetta Borromeo et Thierry Ganchou), Constantinople 1453 des Byzantins aux Ottomans, Toulouse : Anacharsis, 2016.
Arrival date 01/09/2019
Date of departure 31/08/2020

Remembrances

Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)

Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018

Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR

Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?

Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.

L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.

Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)

Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)

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