Guillaume de Méritens de Villeneuve
- Thèse de doctorat
Les fils de Pompée, Cnaeus et Sextus, sont deux acteurs majeurs des guerres civiles de la fin de la République romaine, et plus particulièrement des années 46 à 35 av. J.-C. J’ai proposé de reconsidérer leur parcours politique et militaire à travers deux problématiques principales : de quelle façon construisent-ils leur pouvoir et leur légitimité, et comment parviennent-ils à former un entourage politique autour de leur action ? Dans une première partie, la place des Pompeiani dans les sources littéraires fait l’objet d’un examen, afin de définir les enjeux de cette appellation dans l’historiographie. Cela conduit à remettre en cause l’existence d’un « parti pompéien » entre 49 et 35. Cette conclusion renouvelle le cadre interprétatif du parcours des fils de Pompée et implique de reconsidérer dans une deuxième partie leur action en péninsule ibérique, entre 46 et 44, puis, dans une troisième partie, la lutte de Sextus Pompée lutte contre le triumvirat en Sicile et en Asie, entre 43 et 35. Ces parties s’articulent autour de trois axes de travail complémentaires : une restitution de leur parcours politique et militaire ; un recensement et une analyse réticulaire de leur entourage par le recours à la méthode prosopographique ; un examen de leur discours de légitimation à travers une étude commentée de leurs émissions monétaires. Les acquis de cette recherche permettent de comprendre que les fils de Pompée construisent leur pouvoir et leur autorité en rassemblant autour d’eux les opposants à César et au triumvirat. Ils justifient et légitiment leur action grâce à la figure paternelle, qui leur confère une auctoritas tout en leur permettant de célébrer leur pietas, une valeur centrale du mos maiorum qui devient un marqueur d’excellence et de prestige aristocratique.
- Projet de recherche post-doctoral
La monnaie dans la crise de la République : les discours monétaires des opposants à César et au triumvirat (49-36 av. J.-C.)
Mes recherches ont pour objectif d’étudier les discours monétaires des opposants à César et au triumvirat, entre 49 et 36 av. J.-C. Une telle recherche soulève des questions relatives à la construction de l’autorité pendant les guerres civiles, à la justification d’une causa auprès de divers soutiens, auxquels l’imperator destinait ses monnaies, ainsi qu’au rapport entre légalité et légitimité, à travers l’étude des références à la lex et aux normes du mos maiorum. L’approche retenue permettra d’étudier les discours monétaires à la croisée de trois axes méthodologiques : l’analyse des caractéristiques techniques d’une frappe, qui consiste notamment en l’étude des coins (axe 1) ; la connaissance du contexte d’émission des monnaies et de la situation politique de leurs émetteurs et récepteurs, afin de comprendre les implications du discours (axe 2) ; l’analyse des enjeux iconographiques, afin de restituer les différentes composantes du discours d’une série monétaire (de la légende à l’émission en passant par l’articulation entre les deux faces de la pièce), c’est-à-dire de saisir la « rhétorique de l’image », en faisant émerger sa structure discursive (axe 3). Ce projet postdoctoral entend contribuer au renouveau historiographique relatif à la période triumvirale et saisir les modalités selon lesquelles le discours monétaire devient le support d’une légitimité qui, affichée par des imperatores hors de Rome en contexte de guerre civile, se situe au carrefour des normes et valeurs civiques, du « bricolage » politique et de la légalité.
CV HAL-SHS : https://cv.archives-ouvertes.fr/guillaume-de-meritens-de-villeneuve
Remembrances
Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)
Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018
Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR
Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?
Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?
C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.
L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.
Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)
Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)