Daniela Trucco

daniela.trucco(at)gmail.com
Membre
Section Époques moderne et contemporaine
Docteure en science politique de l’Université de Nice Sophia Antipolis et de l’Université de Gênes (2015)
Qualifiée aux fonctions de maîtresse de conférences en science politique, sociologie et études italiennes (2016 et 2020)
Lauréate de la Fondation pour les Sciences Sociales (2017)
Chercheuse associée aux laboratoires ERMES (EA 1198) et URMIS (CNRS UMR 8245 – IRD UMR 205) de l’Université Côte d’Azur, et aux départements POLICY et INTEGER de l'Institut Convergences Migrations (ICM)
Domains of research
  • Sociologie politique : rapport individuel au droit, au politique et à l’appartenance ; sociologie de l’action publique ; sociologie de l’action collective
  • Frontières de l’Etat-nation : droit de la nationalité, contrôles migratoires et frontières territoriales, frontières « symboliques », fait national, processus d’ethnicisation et de racialisation au sein et/ou au nom de la « nation », politiques migratoires et de la nationalité, politiques de la citoyenneté
  • Politique internationale : comparaison Italie-France, européanisation et circulation des politiques publiques et des actions collectives, gouvernance multi-niveau
Research projects

 

Thèse de doctorat

Jeunes musulmans enfants d'immigrés et citoyenneté. Une analyse des représentations sociales en Italie au miroir du cas français. 

sous la direction de M. le professeur Eric Savarese, Université de Montpellier (CEPEL, UMR 5112) et de M. le professeur Andrea Pirni, Gênes, Département de Sciences Politiques (DiSPo). Thèse soutenue le 23 septembre 2015. Mention : très honorable avec les félicitations du jury.

Ma thèse, conduite dans le cadre d'une cotutelle franco-italienne et rédigée dans les deux langues, propose une sociologie politique de la « citoyenneté italienne » s'attachant à interroger la construction de la communauté politique et nationale italienne, dans une perspective comparative européenne qui adopte le cas français comme contrepoint et grille de lecture. La thèse s'appuie sur plusieurs cadres théoriques : paradigme des représentations sociales, sociologie du droit et de l'action publique, sociologie de l'action collective et des problèmes publics, approche interactionniste de la politisation. Après avoir proposé une revue des approches de sciences sociales du politique sur la thématique de la citoyenneté et de la nationalité, avant d’adopter une approche relationnelle de la nation comme principe de catégorisation et naturalisation de la différence (à la suite notamment des travaux de Anderson, Brubaker et Kratochwil), la thèse cherche en premier lieu à déceler des éléments de définition de la nationité italienne au sein du droit de la nationalité et de ses transformations historiques. En deuxième lieu, elle présente les résultats d'une enquête qualitative par entretiens réalisée dans la ville de Gênes (Italie), portant sur les représentations sociales de la cittadinanza par des jeunes (18-24 ans) enfants d'immigrés de confession musulmane. La recherche a été enrichie par une enquête ethnographique conjuguant entretiens et observation directe, afin d'éclairer certains processus de formation des représentations sociales sur la citoyenneté dans une perspective de sociologie de l'action collective et de l'action publique. Cette partie de la recherche investit deux terrains, à partir d’une enquête auprès de deux types d'acteurs différents. Le premier terrain est associatif et concerne des associations dites « de jeunes musulmans » ou « d'enfants d'immigrés ». Le deuxième terrain est administratif, et concerne en particulier le service de la ville de Gênes en charge des démarches d'acquisition de la nationalité italienne, notamment celles relatives aux enfants d'immigrés une fois devenus majeurs.

Projet de recherche post-doctorale

Dans les coulisses de la « nation ». Socio-anthropologie des naturalisations dans la nationalité italienne en « métropole » et à l’étranger

Mon projet souhaite renouveler la réflexion autour de la « nation » italienne à partir d’une ethnographie comparative - combinant observation, entretiens et analyse documentaire - des naturalisations dans la nationalité italienne en « métropole » et à l’étranger. L’Italie est aujourd’hui le premier pays européen en termes de nouvelles acquisitions de nationalité, et on considère que plus de cinquante millions de personnes pourraient demander d’être reconnues italiennes par leur origine. Pourtant, les opérations de naturalisation dans la « nation » italienne constituent un sujet largement inexploré, à la fois en raison du caractère plus récent du phénomène migratoire, de l’approche moins sociologique de la science politique italienne, et de l’idée reçue selon laquelle l’Etat italien ne serait pas producteur d’une idée forte de « nation », ni d’un modèle d’intégration national cohérent. Adoptant une approche constructiviste de la « nation », entendue comme le produit d'actions, de discours et de représentations d'acteurs divers, mon projet met à l’œuvre une ethnographie multi-située des « guichets de la nationalité ». Il propose d’observer les opérations et les interactions entourant trois types de naturalisation (au sens large toute acquisition de nationalité impliquant une démarche volontaire) : par longue résidence sur le territoire italien (art. 9 loi 91/92), par naissance et résidence ininterrompue jusqu’à la majorité sur le territoire italien (art. 4.2), par « reconstruction » de la nationalité iure sanguinis (art. 1) à l’étranger et notamment en Argentine. Ce projet constitue une continuation de mes travaux doctoraux, dont il prolonge un certain nombre d’hypothèses, tout en élargissant la focale en termes de terrains et populations d’enquête.

Publications

Liste à jour ici : cv.archives-ouvertes.fr/daniela-trucco

Arrival date 01/09/2020
Date of departure 31/08/2023

Remembrances

Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)

Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018

Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR

Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?

Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.

L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.

Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)

Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)

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