Clément Bady

clement.bady(at)efrome.it
Membre
Section Antiquité
Docteur en histoire ancienne (histoire et archéologie des mondes anciens) de l’Université Paris Nanterre (2021)
Chercheur associé rattaché à l’UMR 7041 ArScAn (Archéologie et Sciences de l’Antiquité) - équipe ESPRI-LIMC
Agrégation externe d’histoire (2013)
Ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (A/L 2010)
Boursier de la Fondation Thiers (2019-2020)
Domains of research
  • Histoire sociale, politique et culturelle du Principat et de l’aristocratie romaine
  • Histoire des relations et des mobilités entre Rome et le monde grec
  • Histoire de l’hellénisme et de la ville de Rome à l’époque impériale
  • Histoire des pratiques sociales, culturelles et intellectuelles
  • Anthropologie et sociologie des réseaux dans l’Antiquité
Research projects

Doctorat

La Rome des pepaideumenoi. Mobilité, patronage et sociabilité des élites intellectuelles hellénophones dans la Rome du Haut-Empire (31 av. J.-C. – 235 ap. J.-C.), sous la direction de Frédéric Hurlet, Université Paris Nanterre, soutenue le 29 mars 2021.

Cette thèse porte sur des acteurs dépositaires de la culture grecque, la paideia, qui sont originaires des provinces hellénophones de l’Empire et sur leurs interactions sociales et culturelles avec les aristocrates romains dans le contexte de la ville de Rome. L’enjeu chronologique de cette recherche est de suivre les évolutions du philhellénisme de l’aristocratie romaine à la haute époque impériale et celles du groupe des pepaideumenoi. Le terme d’intellectuel, ici retenu, s’efforce d’interroger leur capacité à mettre à profit leur statut d’élite locale, voire impériale, et celui d’homme de culture pour interagir avec les représentants du pouvoir romain (politique et social). Ce travail examine d’abord comment les pepaideumenoi articulent deux formes de mobilités dans les cités de l’Empire et à Rome, l’une sociale, l’autre spatiale. Celles-ci relèvent d’une expérience à la fois collective et individuelle et intègrent l’Vrbs dans les stratégies intellectuelles et sociales de ces acteurs. Il s’agit ensuite de reconstituer le plus finement possible la fabrique des liens interpersonnels entre les intellectuels hellénophones et les aristocrates romains et de s’intéresser à ses différents espaces (les cités, les provinces et la capitale de l’Empire), ses cadres urbains ou résidentiels dans l’Vrbs, ses rituels (sociaux et savants) ou ses intermédiaires. La mise à l’épreuve de ces liens, qu’ils soient forts ou faibles, pose la question de leur intensité et de leurs implications en termes de proximité, de patronage et de réciprocité. L’interdépendance entre intellectuels hellénophones et aristocrates romains se fonde notamment sur les multiples formes et usages de la culture grecque à Rome. Enfin, le recours aux notions de sociabilité et de génération invite à comprendre le passage des relations interpersonnelles aux réseaux d’acteurs, c’est-à-dire le partage et la transmission des liens interpersonnels et des pratiques littéraires ou savantes. La coprésence et la succession des élites intellectuelles hellénophones à Rome concourraient à faire de celle-ci une capitale intellectuelle autant qu’un foyer de l’hellénisme.

 

Projet de recherche post-doctoral

Aula Graeca. Cultures et compétition parmi les Grecs de la cour impériale (31 av. J.-C. – 235 ap. J.-C.)

Depuis plus de vingt ans, les études menées sur la cour impériale se sont consacrées aux rapports de proximité et d’amitié avec le prince, même si la composante hellénophone des entourages impériaux n’a pas toujours été analysée pour elle-même. Cette recherche entend examiner au sein de la cour impériale le statut et le rôle d’individus identifiés comme des « intellectuels grecs » en raison de leur grande proximité avec le prince, d’une activité intellectuelle à son service (rhétorique philosophique, médicale ou encore astrologique) et de la diversité géographique et culturelle de l’hellénisme qu’ils incarnent à Rome. Le cadre chronologique permet de suivre sur plusieurs principats la structuration progressive de la cour à Rome et de retracer les évolutions sociales et statutaires de ces intellectuels grecs. Cette enquête porte sur les espaces de la cour situés à Rome, dans le Latium et en Campanie, tels que le Palatin, les différents lieux de culture de l’Vrbs ou les villas impériales. Particulièrement attractifs et disputés, ces espaces témoignent d’une forte compétition, qu’elle soit d’ordre politique, sociale ou culturelle. Ce sont également les littératures historique, poétique, rhétorique ou médicale qui rendent compte de nombreuses situations de rivalité, dont il convient d’analyser les formes et les objectifs. La documentation épigraphique permettra de reconstituer les effets de cette compétition et notamment les privilèges et honneurs qui en résultent. La relative dispersion des travaux sur les intellectuels grecs au sein de l’aula Caesaris invite d’abord à adopter une approche prosopographique, sociologique et spatialisée de cette partie grecque de l’entourage des princes. Ensuite, il faut s’intéresser à la manière dont ces intellectuels Grecs auraient contribué par leur compétition, leurs pratiques et leurs savoirs à construire l’espace du prince en un espace de cour. Il s’agira enfin de reconsidérer d’une part les transferts entre les modèles auliques hellénistiques et romains, d’autre part la production, la confrontation et la collection des savoirs permises par la capitale politique et intellectuelle qu’est Rome. L’enjeu est donc bien de montrer que ces intellectuels grecs liés à la cour constituent une clé de compréhension essentielle de la relation entre hellénisme et pouvoir dans la Rome du Haut-Empire et d’offrir de nouvelles perspectives dans la conceptualisation de la cour impériale comme une structure sociale, spatiale et savante.

 

Participation à des projets et collaborations scientifiques :

  • Co-organisation du colloque international de jeunes chercheurs « Les Grecs face à l’Imperium Romanum. Résilience, participation et adhésion des communautés grecques à la construction d’un empire (IIe s. av. – Ier s. de n.è.) », 6 et 7 juin 2019, Université Paris Nanterre.
Publications

Choix de publications récentes :

  • L’expulsion des philosophes de 93-94 p.C. Philosophie et sociabilité aristocratique dans la Rome des Flaviens, dans Revue des études anciennes, 122-1, 2020, p. 107-125.
  • Plutarque et le symposion. Statuts et liens interpersonnels dans les espaces de banquet à la haute époque impériale, dans Cl. Moatti, Chr. Müller (dir.), Statuts personnels et espaces sociaux. Questions grecques et romaines, Paris, De Boccard, 2018, p. 185-210.
Arrival date 01/09/2021
Date of departure 31/08/2024
See also

Expérience d’enseignement :

  • ATER à Sorbonne Université (2020-2021)
  • ATER à l’Université Paris Nanterre (2018-2019)
  • Doctorant contractuel enseignant à l’Université Paris Nanterre (2015-2018)
  • Lecteur de français à l’Université de Yale (2014-2015)

 

Valorisation de la recherche :

Participation aux Rendez-vous de l’histoire (23e édition) : « Gouverner avec ses maîtres. Communautés grecques et pouvoir romain (IIe siècle av. - Ier siècle apr. J.-C.) », Table ronde, 11 octobre 2020, Blois.

 

CV HAL-SHS : https://cv.archives-ouvertes.fr/clement-bady

Remembrances

Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)

Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018

Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR

Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?

Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.

L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.

Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)

Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)

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