Arthur Hérisson

arthur.herisson(at)efrome.it
Chargé de recherche CNRS contractuel, mis à disposition de l'EFR
Section Époques moderne et contemporaine
Docteur en histoire contemporaine de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Membre de l'EFR (2020-2023)
Agrégation externe d’histoire (2013)
Ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (A/L 2009)
Domains of research
  • Histoire politique, histoire de la contre-révolution au XIXe siècle
  • Histoire religieuse, histoire de la papauté
  • Histoire transnationale, histoire des mobilisations financières, histoire du volontariat militaire
  • Histoire des relations internationales
  • Histoire des finances de la papauté aux XIXe et XXe siècles
Research projects
  • Thèse de doctorat

Les catholiques français face à l’unification italienne (1856-1871). Une mobilisation internationale de masse entre politique et religion, sous la direction de Philippe Boutry et de Gilles Pécout, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, soutenue le 23 novembre 2018


La thèse étudie les répercussions de l’unification italienne sur le catholicisme français de 1856 à 1871. Alors que les catholiques avaient été jusque-là un des piliers du régime impérial, l’appui donné par Napoléon III au mouvement national italien mit un terme à cette situation. Parce qu’ils remettaient en cause le pouvoir temporel du pape, les événements italiens donnèrent lieu à une vaste mobilisation des fidèles. Tandis que cette mobilisation a longtemps été analysée par les historiens comme un mouvement ayant surtout impliqué le clergé et les notables légitimistes, ce travail montre qu’il s’agit en réalité d’un mouvement de masse.

La thèse met en évidence les conséquences d’une telle mobilisation dans le domaine politique et dans le domaine religieux. Elle montre l’assimilation par les catholiques des formes classiques de la lutte politique moderne, utilisées à gauche comme à droite, et l’élaboration de moyens d’action plus originaux, fondés sur la politisation de la parole et de la pratique religieuses. Elle replace la mobilisation dans le cadre de la stratégie diplomatique du Saint-Siège, visant à s’appuyer sur les fidèles, en analysant les engagements dans l’armée pontificale et la mobilisation financière des catholiques. Enfin, l’étude met en évidence l’influence de la question romaine sur plusieurs mutations touchant le catholicisme depuis le début du siècle, qu’il s’agisse du mouvement vers Rome, de l’affirmation du catholicisme intransigeant ou de la place nouvelle des laïcs au sein de l’Église.

C’est, en somme, une voie de modernisation alternative, construite en opposition aux principes de la modernité libérale, que cette étude entend mettre en évidence.


Prix Mérimée 2019, Prix de la Commission de la recherche de l’Université Paris 1 2019

 

  • Projet de recherche post-doctorale

Rome et la contre-révolution en Europe occidentale (1847-1876). Naissance d’une Internationale noire

Depuis une vingtaine d’années, l’histoire de la contre-révolution connaît de profonds renouvellements permis par l’adoption d’approches transnationales. Mon projet de recherches vise à étudier les mouvements contre-révolutionnaires d’Europe occidentale à partir de leurs relations avec la papauté sur une période allant de la guerre du Sonderbund (1847) à la deuxième guerre carliste (1872-1876). L’hypothèse de départ est que se développe à cette époque un internationalisme noir, à dimension avant tout religieuse, centré sur la papauté et relativement formalisé, que l’on peut distinguer de l’internationalisme blanc contre-révolutionnaire, plus directement politique et informel. La recherche vise à montrer l’ambivalence des relations entre ces deux mouvements, entre coopération, rivalité et instrumentalisation.
L’étude de cette Internationale noire doit permettre de repenser la question de la politisation des catholiques au XIXe siècle, en montrant le potentiel paradoxalement modernisateur du catholicisme intransigeant qui, tout en étant fondé sur le rejet de la modernité libérale, conduisit l’Église à repenser les modalités de son action, notamment pour peser sur les masses. En croisant histoire des mobilisation catholiques et histoire des relations internationales, c’est également une relecture de l’histoire de la diplomatie pontificale que l’on se propose de conduire, à travers l’étude de la façon dont la papauté s’appuya sur la masse des fidèles pour conforter sa position dans le système international alors même que celle-ci se trouvait menacée par la disparition des États pontificaux.
 

Publications

 

Choix de publications

 

 

Arrival date 01/09/2020
Date of departure 31/08/2024
See also

Organisation de manifestations scientifiques

  • Co-organisateur, avec Chiara Lucrezio Monticelli et Simon Sarlin, de la journée d’études internationale « Rome, carrefour de l’internationalisme contre-révolutionnaire au XIXe siècle », École française de Rome, 4-5 novembre 2019
  • Co-organisateur, avec Pierre-Marie Delpu et Vincent Robert, du colloque international « Médias, politique et révolution en 1867. Les échos de la bataille de Mentana », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 9-10 novembre 2017
  • Co-organisateur des Doctoriales, journée d'études des doctorants du Centre de recherche en Histoire du XIXe siècle, 14 mars 2015
     

Enseignements

  • 2018-2019 et 2019-2020 : ATER à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
  • 2017-2018 : ATER à Sorbonne Université
  • 2016-2017 : ATER à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • 2013-2016 : Doctorant contractuel enseignant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

CV HAL-SHS : https://cv.archives-ouvertes.fr/arthur-herisson

Remembrances

Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)

Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018

Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR

Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?

Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?

C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.

L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.

Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)

Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)

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