Machina neronis, Palatin, Rome - Latium, Italie

Fouilles de l'École française de Rome de 1985 à 1999 puis de 2013 à 2019, notamment dans le cadre du programme de recherche ROME, PALATIN (2011-2016).

En 2009 et en 2010, une fouille archéologique financée par la Soprintendenza Speciale per i Beni Archeologici di Roma (SSBAR) et le MiBACT remettait au jour, sur le Palatin, les vestiges d’une construction néronienne que l’on proposa alors d’identifier à cette salle à manger de la « Maison Dorée » dont l’historien Suétone dit qu’elle était ronde et tournait jour et nuit en imitant le mouvement de la Terre. Une troisième campagne a pu être entreprise en 2014 grâce au soutien accordé par la Fondation del Duca qui, sur proposition de l’Institut de France, a attribué le Grand prix d’archéologie 2013 à l’équipe de l’École française de Rome qui effectue les fouilles sous la direction de Françoise Villedieu (CNRS-CCJ).

Le pilier central dans lequel s’ouvre la porte de l’escalier à vis (Crédits Ch. Durand, CNRS-CCJ)
Vue en coupe de l’édifice néronien, encore partiellement enseveli dans les remblais de la terrasse flavienne (Dessin J. Schodet, N. André, CNRS-IRAA)
Anneau externe de l'édifice néronien (Crédits Ch. Durand, CNRS-CCJ)

Le corps de bâtiment dégagé actuellement correspond au soubassement sur lequel était installée la salle à manger. Il est formé par un élément cylindrique central, une sorte de tour, entouré par un second anneau, dont la forme exacte est encore difficile à définir. L’ensemble mesurait 26 à 28 m de largeur et pour le moins 18 m de hauteur. La salle à manger se dressait au-dessus de l'élément cylindrique central ; faite de matériaux périssables ou précieux, elle a été entièrement démantelée peu après la mort de Néron, lorsque l'édifice a été enseveli dans les remblais employés pour créer une grande terrasse artificielle.

Un massif maçonné qui se développe entre le corps cylindrique central et l'anneau extérieur a livré des restes et des empreintes de pièces métalliques appartenant vraisemblablement au mécanisme qui assurait la rotation du pavement. Ce dernier, par ailleurs, reposait sur des sphères de bronze faisant office de roulements à billes. Pour accéder au 1er étage du soubassement et, de là, à un espace desservant le secteur du mécanisme, on empruntait un escalier à vis aménagé à l’intérieur du pilier central.

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