Atelier doctoral. L’ « intention » dans la culture théologico-juridique occidentale
26 février-2 mars 2024 / 26 febbraio-2 marzo 2024
Rome, École française de Rome
Salle de conférence, Place Navone / sala conferenze, piazza Navona
[Versione italiana a seguire]
[FR]
L'École française de Rome, en collaboration avec le LIER-Fonds 'Yan Thomas' de l'École des hautes études en sciences sociales, le Département de droit de l'Université 'Roma Tre', le projet ARN CiSaMe (« Circulation des savoirs médiévaux au XIIe siècle ») et le CIHAM | UMR 5648 | Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, organise un séminaire d'études doctorales à Rome du 26 février au 2 mars 2024 sur L’ « intention » dans la culture théologico-juridique occidentale.
Dès ses origines, le christianisme a porté une attention profonde à la vie intérieure de l’être humain, nourrissant une nouvelle conception du rapport entre intériorité et extériorité. En particulier, la culture monastique de l'Antiquité tardive a exalté le dialogue intime entre l'homme et Dieu, entrainant l'identification de l'âme comme fondement du jugement divin et l’appréhension du corps comme terrain d'expérimentation des valeurs spirituelles. Cette contribution fondamentale de la réflexion monastique a elle-même favorisé une réflexion précoce des Pères de l'Église sur ces thèmes. La sphère invisible de l'intention – valorisée par l’influence des positions platoniciennes sur la production patristique – a ainsi connu une valorisation sans précédent, remettant en cause les certitudes antérieures et stimulant l'intérêt pour de nouvelles questions. Les femmes et les hommes doivent-ils être jugés sur leurs pensées ou sur leurs actes ? Quelle marge de liberté peut-on accorder à l'intention individuelle dans la régulation des relations au sein de la Création ? Comment la volonté subjective interagit-elle avec la dimension normative ? Le droit continue-t-il à représenter une sphère objective et immuable ou la valorisation de l’intentionnalité doit-elle avoir pour corollaire la possibilité de le modifier ?
La réflexion sur ces thèmes, très présente dans la pensée du haut Moyen Âge, connut une intensification extraordinaire au XIIe siècle. L'exaltation de la dimension intérieure et la dévalorisation de la dimension extérieure prônées par Abélard dans le champ de la théologie furent en effet concomitantes à la naissance des droits savants, liée à la redécouverte du Corpus iuris civilis de Justinien et à l'épanouissement du droit canonique. Or, si la puissance de la dimension intentionnelle a influencé la pensée juridique européenne, marquant l'entrée de la valorisation subjective dans le droit de la fin du Moyen Âge et du début de l'époque moderne, la confrontation de ce nouveau paradigme avec la culture classique – où la dimension spirituelle était présentée en des termes radicalement différents – a entretenu une dialectique qui n'a cessé d’agiter les siècles suivants.
Le séminaire doctoral organisé à l’École Française de Rome entend se saisir de ces questionnements. Une présentation des organisateurs (Emanuele Conte, Sara Menzinger, Paolo Napoli) ouvrira les travaux le lundi 26/2/2024 au matin. Les exposés et les débats se poursuivront tout au long des journées du lundi, mardi et vendredi avec la présentation des recherches des doctorants (environ 20 minutes pour chaque présentation). Les exposés devront être faits dans l'une des trois langues de l'Atelier : italien, français et anglais.
La journée du mercredi 28/2/2024 sera entièrement consacrée à des communications de conférenciers, qui interviendront sur le thème de l'intention à l'intersection de la théologie et du droit, en explorant trois axes principaux : le droit privé (dialectique entre la libre volonté des parties et les valeurs morales/clauses juridiques dans l'histoire des contrats et des testaments) ; le droit pénal (imputabilité des intentions ; responsabilité pour les actes accomplis, mais non voulus, ou pour les actes voulus mais non exécutés) ; le droit public (dialectique entre l'intention subjective du législateur et l'intention objective de la loi ; interprétation authentique).
L'École française de Rome offre 12 bourses à de jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants de l'Union européenne et d'autres pays) qui ont mené ou mènent encore des recherches sur les thèmes et problématiques au cœur du séminaire. Les bourses ne couvrent que les frais de séjour à Rome, les frais de voyage restant à la charge des participants.
DOSSIER DE CANDIDATURE
Les candidats doivent envoyer en format PDF :
1. Champ « Lettre de motivation » (un seul PDF)
une lettre de motivation ;
un résumé du projet (2 pages, 6000 caractères environ) ;
une lettre de soutien.
2. Champ « CV » (un seul PDF)
un bref curriculum vitae détaillant les compétences linguistiques et les publications éventuelles ;
ENVOI DU DOSSIER DE CANDIDATURE
Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 21 décembre 2023 12h (heure de Rome) à l’adresse suivante :
⚠ ATTENTION : l'envoi du dossier de candidature est définitif, il ne sera pas possible de revenir sur une candidature.
⚠ ATTENTION : pour éviter tout problème technique, veillez à ne pas déposer votre candidature au dernier moment.
Le comité scientifique se réserve le droit d'accueillir des auditeurs libres, intéressés par le séminaire, qui prendront en charge les frais de leur séjour. Les doctorants candidats seront sélectionnés sur la base de leur projet. Les lauréats seront informés de la décision du comité au plus tard le 10 janvier 2024. Ils devront ensuite fournir avant le 5 février 2024 :
- le texte de leur présentation : environ 10 pages, dans l'une des langues suivantes : italien, français, anglais ;
- un résumé d'au moins 3 pages en italien, anglais ou français.
Les projets seront commentés par un expert avant la discussion générale. Les meilleurs travaux pourront être proposés à la rédaction de la revue de l'École, les Mélanges de l'École française de Rome. Les candidats retenus s’engagent à suivre l’ensemble des séances avec assiduité.
Pour toute information, vous pouvez contacter Grazia Perrino, assistante scientifique pour le Moyen Âge à l’École française de Rome, Piazza Farnese 67, 00186 Rome, secrma(at)efrome.it
Le comité scientifique : Emanuele Conte, Sara Menzinger, Paolo Napoli, Clément Lenoble, Vivien Prigent
Télécharger l'appel à candidatures
[IT]
L’École française de Rome, in collaborazione con il LIER-Fonds “Yan Thomas” della École des hautes études en sciences sociales, il Dipartimento di Giurisprudenza dell’Università degli Studi ‘Roma Tre’, il progetto ARN CiSaMe («Circulation des savoirs médiévaux au XIIe siècle») e il ‘CIHAM | UMR 5648 | Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux’, organizza a Roma un seminario di studi dottorali dal 26 febbraio al 2 marzo 2024 su L’intenzione nella cultura teologico-giuridica occidentale.
L’avvento del Cristianesimo segnò, fin dai primi secoli, una profonda valorizzazione della sfera interiore dell’uomo e un nuovo inquadramento della dialettica tra interiorità ed esteriorità. Il contributo fondamentale proveniente dalla cultura monastica tardoantica, che esaltando il dialogo privato tra uomo e Dio, spinse da un lato verso l’identificazione dell’anima come vero terreno di giudizio divino, dall’altra verso una esaltazione del corpo come campo di prova dei valori spirituali, incoraggiò una riflessione precoce su questi temi da parte dei grandi Padri della Chiesa. La sfera invisibile dell’intenzione – vivificata dall’influenza esercitata dalla prospettiva platonica sulla produzione patristica – conobbe sin dal Tardoantico una valorizzazione inedita, stimolando l’interesse per quesiti nuovi e mettendo in discussione precedenti certezze. Le donne e gli uomini andavano giudicati per i loro pensieri o per le loro azioni? Quale margine di libertà poteva essere riconosciuto all’intenzione individuale per la regolamentazione dei rapporti su questa Terra? Come interagiva la volontà soggettiva con la dimensione normativa? La legge continuava a rappresentare una sfera oggettiva e immutabile o poteva essere modificata in conseguenza della valorizzazione della sfera intenzionale?
La riflessione su questi temi, che si ripropose incessantemente nel pensiero altomedievale, conobbe una straordinaria intensificazione nel secolo XII. L’esaltazione della dimensione interiore e la profonda svalutazione di quella esteriore, predicate da Abelardo in Francia in campo teologico, si incontrarono e scontrarono con la nascita del diritto colto, grazie alla riscoperta del Corpus iuris civilis giustinianeo e alla fioritura del diritto canonico in Italia e poi in Europa. Se da un lato la potenza della dimensione intenzionale contagiò il pensiero giuridico europeo, segnando l’ingresso definitivo della valorizzazione dell’intenzione nel diritto bassomedievale e della prima Età Moderna, il confronto con la cultura classica, dove la dimensione spirituale si presentava inquadrata in termini radicalmente diversi, mantenne viva una dialettica che continuò a presentarsi irrisolta nei secoli successivi. L’Atelier si propone di prolungare la prospettiva medievale fino alle sfide più attuali che il tema dell’intenzione pone alle Scienze Umani e Sociali.
Il seminario dottorale si svolgerà secondo la seguente modalità: una relazione degli organizzatori (Emanuele Conte, Sara Menzinger, Paolo Napoli) aprirà i lavori il lunedì 26/2/2024 mattina, lavori che proseguiranno per l’intera giornata del lunedì, del martedì e del venerdì con la presentazione delle ricerche delle dottorande e dei dottorandi (20 minuti ca. per ogni presentazione). Le presentazioni dovranno avvenire in una delle 3 lingue accolte dall’Atelier: italiano, francese o inglese. La giornata del mercoledì 28/2/2024 sarà integralmente dedicata a lezioni di conferenzieri, che interverranno sul tema dell’intenzione all’incrocio tra teologia e diritto, approfondendo tre linee: privatistica (dialettica tra libera voluntas delle parti e valori morali/clausole legali nella storia dei contratti e dei testamenti); penalistica (imputabilità delle intenzioni, responsabilità per atti compiuti ma non voluti, o per atti voluti anche se non realizzati); pubblicistica, (dialettica tra intenzione soggettiva del legislatore e oggettiva della legge, interpretazione autentica).
L’École française de Rome offre 12 borse per giovani ricercatrici e ricercatori (dottorande e dottorandi, e post-doc dell’Unione Europea e di altri paesi) che abbiano effettuato o stiano ancora effettuando ricerche su temi e problemi al centro del seminario. Le borse coprono esclusivamente i costi del soggiorno a Roma, mentre le spese di viaggio sono a carico dei partecipanti.
DOMANDA DI CANDIDATURA
I candidati dovranno inviare in formato PDF:
1. Campo "Lettera di presentazione" (un solo PDF)
- una lettera di motivazione;
- un riassunto del progetto (2 pagine, 6000 battute ca.);
- e una lettera di presentazione.
2. Campo "CV" (un solo PDF)
un breve curriculum vitae che precisi le competenze linguistiche e le eventuali pubblicazioni;
MODALITA DI CANDIDATURA
Le domande dovranno essere inviate tramite il modulo online entro il 21 dicembre 2023 alle ore 12 al seguente indirizzo:
⚠ ATTENZIONE : L'invio delle domande è definitivo e non sarà possibile restituire la domanda.
⚠ ATTENZIONE: Per evitare problemi tecnici, assicuratevi di non inviare la domanda all’ultimo
momento.
Il Comitato scientifico si riserverà la possibilità di accogliere come auditori altri partecipanti
interessati ai lavori, che si faranno carico delle spese del proprio soggiorno. I candidati e le candidate saranno selezionati in base al loro progetto. I vincitori riceveranno comunicazione dell’avvenuta assegnazione della borsa di studio entro il 10 gennaio 2024. Dovranno in un secondo momento, entro il 5 febbraio 2024, fornire:
- un testo di 10 pagine ca., in una delle seguenti lingue: italiano, francese, inglese, spagnolo, tedesco;
- un Abstract di almeno 3 pagine in italiano, inglese o francese.
I progetti saranno commentati, prima della discussione generale, da un esperto. Le migliori comunicazioni potranno essere proposte alla redazione della rivista dell’École, les Mélanges de l’École française de Rome. Gli ammessi saranno tenuti ad assistere con assiduità alle sedute.
Per qualsiasi informazione potete contattare Grazia Perrino, assistente scientifica per il Medioevo presso la Scuola Francese di Roma, Piazza Farnese 67, 00186 Roma, secrma(at)efrome.it
Comitato scientifico: Emanuele Conte, Sara Menzinger, Paolo Napoli, Clément Lenoble, Vivien Prigent
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[ENG]
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