PAUVRETE. Les économies de la pauvreté au Moyen Âge en Europe méditerranéenne (IXe-XVe siècles)

Le propos du programme est de reprendre à nouveaux frais la question de la pauvreté au Moyen Âge entre IX^e et XV^e siècle, en l’orientant vers les rapports qu’elle entretient avec la vie économique, c’est-à-dire en l’articulant sur une réflexion sur le travail, la mobilité sociale et les conjonctures. La question de l’assistance et de ses institutions sera en arrière-plan : les orientations actuelles de la  recherche en sciences humaines et sociales mettent au premier plan dans l’étude de la pauvreté les dynamiques reliées au travail et aux processus sociaux liés à l’évolution de la conjoncture économique, particulièrement à la fin du Moyen Âge.

Pauvreté, travail, mobilité sociale et conjonctures

Trois axes de réflexion sont apparus. La question du travail est première. Elle lie la question du revenu à celle de la pauvreté et fait apparaître dans le champ des corrélats importants : la contrainte, la mise au travail et le travail forcé ; le salariat, qu’il soit urbain ou rural ; l’endettement et le crédit ; l’organisation du travail et les réglementations auxquelles elle donne naissance. Les mécanismes de la croissance économique sont générateurs de paupérisme et signifient l’apparition de processus de déclassement, de disqualification sociale et, finalement, de désaffiliation et d’exclusion. Les dynamiques économiques et les processus de transformation sociale qu’elles engendrent sont l’objet de cette recherche.