APOLLONIA. Apollonia d’Illyrie (Albanie). Prospections, fouilles et études archéologiques franco-albanaises

Présentation

La mission franco-albanaise d’Apollonia d’Illyrie étudie l’histoire et la topographie de la ville grecque de sa fondation, vers 600 av. J.-C., au début de l’époque byzantine, à travers un programme de prospections géophysiques, de fouilles stratigraphiques et d’études de matériel archéologique.

En 2018, la mission épigraphique et archéologique franco-albanaise d’Apollonia d’Illyrie fête son premier quart de siècle. Fondée en 1992 par Pierre Cabanes et Neritan Ceka, elle repose sur un partenariat scientifique qui vient d’être renouvelé pour quatre ans grâce à un accord signé entre l’Institut archéologique de Tirana, l’UMR 8546-AOrOc (CNRS-ENS-EPHE, Université PSL) et les Écoles française de Rome et d’Athènes, en collaboration avec l’Institut de recherche en architecture antique (USR 3155). Les travaux sont effectués en coordination avec le parc archéologique d’Apollonia.

Partenariat

Programme commun aux Écoles françaises à l'étranger (EFE) : École française d'Athènes et École française de Rome

En partenariat avec :

  • l’Institut archéologique de Tirana
  • le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Calendrier des opérations

  • 20 août-7 septembre 2018 : mission de terrain

Résultats attendus

Le programme quadriennal 2018-2021 prévoit l’achèvement de plusieurs volumes de publication des résultats des fouilles menées depuis 1994 et la reprise du travail de terrain dans deux secteurs : celui de la porte nord-est et la zone intermédiaire entre l’agora hellénistique et le centre monumental romain.

Trois volumes en préparation :

  • Le premier, qui concerne les prospections et les sondages stratigraphiques dans la ville haute (2004-2008), est en voie d’achèvement grâce à des compléments d’étude et de relevé photogrammétrique des restes architecturaux (toitures et décorations lapidaires, F. Quantin).
  • Le deuxième, qui porte sur le secteur de la maison G et notamment sur le grand égout qui borde la maison romaine, est achevé pour ce qui concerne les contextes céramiques stratifiés (M.-H. Barrière) et le matériel métallique (S. Veseli). Les derniers relevés photogrammétriques effectués cette année permettront la mise au point du chapitre topographique et architectural (J.-L. Lamboley, A. Skenderaj).
  • Le troisième volume porte sur une série de contextes stratigraphiques homogènes de l’époque archaïque et classique mis au jour dans la ville haute lors des fouilles de 2010-2014 (S. Verger, S. Shpuza). Il s’agit de deux remblais contenant une riche série céramique du VIe siècle avant J.-C. et du remplissage d’un puits couvrant le Ve et la première moitié du IVe siècle. On s’attache enfin à documenter les ensembles hellénistiques issus des stratigraphies qui permettent de proposer une datation archéologique pour le grand portique et les monuments qui bordent les côtés nord et ouest de l’agora de la ville haute (C. Rocheron).

Aménagement de la réserve :

Par ailleurs, la campagne est consacrée aux travaux préparatoires indispensables pour la reprise des recherches de terrain. Cela passe d’abord par un plan de rénovation de la maison de fouille, qui a été construite en 1996 grâce au financement du Ministère français des affaires étrangères et du gouvernement albanais. Cette année, on achève notamment l’équipement des réserves en étagères de stockage du matériel archéologique.

Relevés :

Sur le terrain, il était également nécessaire de remplacer le système de coordonnées locales sur lequel étaient fondés jusqu’à présent les relevés topographiques et les relevés architecturaux par un système en coordonnées internationales qui permettra de géoréférencer les vestiges dans toute l’aire urbaine (Ph. Lenhardt et S. Shpuza). Ce nouveau réseau sera notamment utilisé pour l’achèvement du modèle 3D photogrammétrique de la ville antique, démarré en 2017 et complété cette année dans les zones périphériques et jusqu’à la nécropole tumulaire.

On continue de manière concomitante le programme de relevé photogrammétrique des monuments de la ville haute, à commencer par les courtines de la fortification qui entourent la porte nord-est, en vue de la reprise des fouilles dans ce secteur. Ce travail prend place dans le projet d’étude architecturale et archéologique globale de la fortification, qui sera mené dans les prochaines années (N. Genis).

Aménagement d'un circuit de visites du site :

Enfin, l’équipe contribue au renouvellement du circuit de visite du site par le renouvellement des panneaux explicatifs trilingues, dans le cadre d’un partenariat avec le parc archéologique et l’ambassade de France en Albanie.

Formation :

Le chantier a une vocation de formation pratique à l’archéologie. Cette année, trois étudiants de licence d’archéologie à l’Université de Tirana ont participé aux travaux et ont notamment appris à traiter les céramiques (du lavage à l’enregistrement et au dessin), à trier et nettoyer les enduits peints et les stucs, à enregistrer les parements de murs antiques dans la base de données ACoR. Plusieurs visites commentées du site et du musée ont été organisées.

L'équipe

Responsables du programme

  • Stéphane Verger, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, directeur de l’UMR 8546-AOrOc (CNRS-ENS-EPHE, Université PSL, Paris)
  • Belisa Muka, directrice du département d’Antiquité de l’Institut archéologique de Tirana


Membres statutaires de l'équipe

  • Jean-Luc Lamboley, professeur à l’Université Lyon 2, membre sénior de l’Institut universitaire de France, UMR 5189-HiSoMA
  • François Quantin, professeur à l’Université Aix-Marseille, directeur de l’USR 3155-IRAA
  • Shpresa Gjongecaj, professeur à l’Institut archéologique de Tirana, numismate et ancienne directrice de l’Institut
  • Saïmir Shpuza, chercheur à l’Institut archéologique de Tirana
  • Altin Skenderaj, chercheur à l’Institut archéologique de Tirana
  • Philippe Lenhardt, architecte à l’USR 3155-IRAA
  • Nicolas Genis, membre scientifique de l’École française d’Athènes, UMR 5189-HiSoMA
  • Lavdosh Jaupaj, chercheur doctorant à l’Institut archéologique de Tirana


Participants 2018

  • Jean-Baptiste Houal, ingénieur de recherche au CNRS, UMR 8546-AOrOc
  • Marie-Hélène Barrière, post-doctorante, UMR 5189-HiSoMA
  • Fabien Bièvre-Perrin, post-doctorant, USR 3155-IRAA
  • Cécile Rocheron, post-doctorante, UMR 8546-AOrOc
  • Jordan Boucard, doctorant, Université Paris I, UMR 7041-ARSCAN
  • Émelyne Dabit-Boudon, doctorante à l’Université d’Aix-Marseille, USR 3155-IRAA
  • Cédric Jaouën, Master architecture et archéologie, ENSA Strasbourg
  • Linda Papi, doctorante à l’École Pratique des Hautes Etudes, UMR 8546-AOrOc
  • Martin Jaillet, élève à l’École normale supérieure
  • Mathilde Ferrari, topographie et modélisation 3D à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP)
  • Christophe Bailly, assistant ingénieur au CNRS, UMR 8546-AOrOc
  • Zef Qitaj, étudiant à l’Université de Tirana
  • Daniela Ferko, étudiante à l’Université de Tirana
  • Elisabeta Mosho, étudiante à l’Université de Tirana

Page mise à jour le 7/11/2019

Laboratoire International Associé (LIA)

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