IMPERIALITER. Le gouvernement et la gloire de l’Empire à l’échelle des royaumes chrétiens (XIIe-XVIIe siècles)

Section : Sections Moyen Âge et Époques moderne et contemporaine
Responsables : Annick Peters-Custot, professeur des Universités, Université de Nantes ; Fulvio Delle Donne, professore Associato, Université de la Basilicate ; Bernardo J. García García, Professeur, Universidad Complutense de Madrid / Casa de Velázquez ; Yann Lignereux, professeur des Universités, Université de Nantes ; Francesco Panarelli, professore Ordinario, Université de la Basilicate ; Corinne Leveleux-Texeira, professeur des Universités, Université d’Orléans ; et Benoît Grévin, CNRS/EHESS, CRH.
Réseau des EFE : collaboration avec la Casa de Velázquez

Présentation

L’histoire des Empires connaît un engouement récent qui a fait émerger un champ spécifique, « l’impériologie ». En revanche, la question de l’« impérialité », c’est-à-dire de l’Empire comme horizon des possibles, n’a pas bénéficié d’une approche complète. Or, comme l’ont montré de récentes études, le succès de l’idéologie impériale se mesure aussi à sa marque dans des monarchies non impériales (France, Sicile, Angleterre, Castille, États pontificaux…). Le programme Imperialiter vise donc à mener de manière exhaustive l’étude des « pseudo-empires » chrétiens au Moyen Âge et à l’époque moderne.

Ainsi, le programme Imperialiter explore toutes les modalités de ce qu’on a défini comme « l’impérialité seconde » : c’est-à-dire les formes de l’Empire qu’ont, par moments, ou de manière récurrente, investies des souverains et des constructions politiques qui ne prenaient pas le nom d’empereurs ou d’empires, sinon marginalement, mais qui ont sans cesse réinterprété ce qu’était pour eux l’Empire.

Le programme se décline en plusieurs interrogations majeures : l’impérialité est-elle un slogan mobilisateur ou un opérateur juridique qui ferait naître des notions effectives (souveraineté, lèse-majesté) ? Renvoie-t-elle à un système administratif et politique propre, ou est-elle un réservoir de références, d’images, de rituels liés au souverain, dont toute construction politique peut s’emparer pour masquer un ordre nouveau sous les oripeaux d’un ordre ancien ? On cherchera ainsi à mettre au jour la créativité politique des époques médiévale et moderne par le biais des processus d’adaptation du modèle impérial, lesquels lui permirent de se rendre compatible avec la féodalité comme avec la monarchie absolue.

Mots clés

Europe ; Méditerranée ; impérialité ; idéologie impériale ; souveraineté ; théologico-politique

Partenariat

Calendrier

Événements organisés dans le cadre du programme (2017-2018)

2017
1. Un colloque international réuni à l’École française de Rome, du 16 au 18 octobre 2017, autour du thème Le souverain et l’Église. On pourra consulter le programme ici.

2. Un séminaire de réflexion autour des questions juridiques, qui suivit le colloque, et fut réuni le 18 octobre, à l’EFR (son programme est intégré au précédent).

3. Un séminaire d’organisation de la suite du programme, réuni à l’EFR le 19 octobre 2019.

2018

1. Des journées d’études internationales à la Maison française d’Oxford, les 26-27 juin 2018, autour du thème : Stratégies et rythmes de l’impérialité. On pourra consulter le programme ici.

2. Un colloque international à la Casa de Velázquez (Madrid), du 24 au 26 octobre 2018, autour du thème : Le roi et ses langues. Communication et impérialité. On pourra consulter le programme ici.

2019

Un colloque international au Collège de France (Paris), du 16 au 18 octobre 2019, autour du thème : L’eschatologie impériale du souverain. Voir le programme ici et les captations vidéos par-là.

Événements à venir (2020)

2020

1. Une journée d’études à l’université de Basilicate, autour du thème des constructions de théorie juridique (juin 2020).

2. Un colloque international conclusif du programme, réuni au Centre de recherches historiques de Versailles, autour du thème : Cérémonies, rituels et iconographie : l’épiphanie impériale du souverain (octobre 2020).

Résultats

L’objectif de ce programme est de produire, au terme de 5 années de réflexion organisées en colloques et séminaires, un ouvrage de synthèse reprenant l’ensemble des études. On enregistrera également les contributions, et on publiera des ensembles thématiques sous format électronique.