Virgile Cirefice
virgile.cirefice(at)efrome.itAgrégé d’histoire, 2013
Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, 2009
Chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP, UMR 8244)
- Histoire culturelle du politique
- Histoire politique et sociale de la France et de l’Italie contemporaines (XXe s.)
- Sortie de guerre (Seconde Guerre mondiale)
- Anthropologie politique
- Histoire des images
Thèse de doctorat
« Cultures et imaginaires politiques socialistes en France et en Italie, 1944-1949 », sous la direction de Marie-Anne Matard-Bonucci et Patrizia Dogliani, Université Paris 8, Università di Bologna. Soutenue le 8 décembre 2018.
Dans une perspective d’histoire culturelle du politique mobilisant un large panel de sources (sources policières et militantes, presse, correspondances, archives sonores et multimédia, dessins de presse, témoignages de militants), ce travail de recherche interroge l’unité et la diversité des cultures et des imaginaires socialistes au sortir de la guerre. Véritable « communauté imaginée », le parti est alors le réceptacle de projections militantes parfois très différentes les unes des autres. Mouvantes, les cultures politiques sont ouvertes à de nombreuses influences et des superpositions avec les cultures voisines – catholiques, radicales, communistes – peuvent être mises en évidence.La périodisation brève permet de travailler à l’intersection de différentes échelles – internationale, nationale, locale – et de décrire la diversité des représentations du monde, des rituels qui permettent de les exprimer, du rapport au temps – passé et futur – et des pratiques politiques jugées légitimes. On peut ainsi établir une correspondance entre un certain nombre de représentations et les répertoires d’actions militants qui évoluent à mesure que s’installe la guerre froide.L’étude permet enfin de montrer à la fois la difficulté de la réinstallation d’une vie démocratique à l’échelle locale et le rôle des partis dans cette dernière. Par le prisme des rapports entre PSI et SFIO, on peut également rendre compte des débats qui parcourent le socialisme européen à la libération et aux débuts de la guerre froide.
Projet de recherche post-doctoral
Les représentations du futur dans les imaginaires politiques catholiques et marxistes, de la Libération au milieu des années 1960
Le futur constitue un prisme fécond à travers lequel étudier les imaginaires militants et leurs évolutions en lien avec les transformations de l’Italie républicaine, tant les « horizons d’attente » des acteurs dépendent de leurs « conditions d’expérience ». C’est également un moyen de percevoir les différentes représentations de la modernité. Ce projet propose ainsi, dans une perspective d’histoire culturelle du politique qui soit une véritable histoire sociale des représentations, d’enquêter sur le rapport à l’avenir des militants des trois principales forces politiques des deux décennies d’après-guerre en Italie : la Démocratie chrétienne, le Parti communiste et le Parti socialiste. Je voudrais également interroger les circulations entre ces différentes cultures que l’on doit envisager comme des « systèmes ouverts » : par-delà les appartenances politiques, les cultures militantes sont également le reflet d’autres déterminants, comme la génération, le genre, le milieu social ou la situation géographique.
Alors que la Libération paraît encourager des espoirs presque sans limites et des projections dans un futur lointain – ce qui n’exclut pas pour autant des préoccupations immédiates dues à l’urgence de la situation – l’irruption d’un climat de guerre froide semble avoir raison des aspirations utopiques. Il s’agit aussi d’interroger le rôle de l’essor économique et de la consommation de masse et la façon dont cette dernière modifie le rapport au futur des Italiens et la représentation qu’ils se font de la société idéale.
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Monographie
Direction d’ouvrage collectif
- Avec G. Le Quang et Ch. Riondet (dir.), La part de l’ombre. Histoire de la clandestinité politique au XXe siècle, Champ Vallon, Ceyzérieu, 2019.
Articles dans des revues à comité de lecture
- « La federazione francese del PSI nel secondo dopoguerra (1945-1950). Appunti per una storia dell’impegno politico extra-territorializzato », Rivista storica del socialismo, V/2, 2020.
- « Démocratie ou partitocratie ? Le rôle des partis dans les premières années de l’Italie républicaine », Histoire@Politique, n°38, mai-août 2019.
- « S’engager à la Libération, l’exemple des Jeunes socialistes », Siècles. Cahiers du Centre « Espace et culture », Université de Clermont-Ferrand, n°47, 2019.
- « Guerre, guerre civile, guerre révolutionnaire : la violence en héritage dans l'Italie républicaine, 1945-1980 », avec Grégoire Le Quang, Amnis, n°17, 2018.
- « La construction de la figure du maire résistant comme « chef du peuple » : les mairies communistes de Bologne et Reggio Emilia à la Libération. Giuseppe Dozza (1945-1966) et Cesare Campioli (1945-1962) », Histoire@Politique, n°34, janvier-mars 2018.
- « Représenter l’histoire autrement : Renato Guttuso et le Fronte Nuovo delle Arti », avec Joanne Snrech, Revue d’Histoire de l’art, n°80, janvier 2018.
- « Celebrating the October Revolution ? A socialist dilemma. France, Italy, 1945-1956 », Twentieth Century Communism, n°13, 2017.
Chapitre d’ouvrage
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« La presidenza del Consiglio di Massimo d’Alema (1998-2000) », dans S. Cassese, A. Melloni, A. Pajno (dir.), I presidenti e la presidenza del Consiglio dei ministri nell’Italia repubblicana. Storia, politica, istituzioni, Rome-Bari, Laterza, 2022.
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« La mémoire de Giacomo Matteotti, entre construction martyrologique et célébration christique », dans M. Biard, J.-N. Ducange et J.-Y. Frétigné, Mourir en révolutionnaire (XVIIIe-XXe siècles), Société des études robespierristes, Paris, 2022.
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« Propagande », avec Gilles Candar, dans J.-N. Ducange, R. Keucheyan et S. Roza (dir.), Histoire globale des socialismes XIXe-XXIe siècles, Paris, PUF, 2021.
- « Prefetti e Stato di diritto nei dibattiti della Costituente e della prima legislatura della Repubblica», dans M.-A. Matard-Bonucci et P. Dogliani, Democrazia insicura. Violenze, repressioni e stato di diritto nella storia della Repubblica (1945-1995), Rome, Donzelli, 2017.
Comptes rendus
- Compte rendu de Jan De Graaf, Socialism across the Iron curtain. Socialist Parties in East and West and the Reconstruction of Europe after 1945, Cambridge, Cambridge University Press, 2019. Cahiers Jaurès, 2020/4, n°238.
- Frédéric Heurtebize, Le péril rouge. Washington face à l’eurocommunisme, Paris, PUF, 2014. Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2017/3 (n° 64-3).
- Compte rendu de Maurizio Ridolfi, La politica dei colori. Emozioni e passioni nella storia d’Italia dal Risorgimento al ventennio fascista, Florence, Le Monnier, 2014 et Italia a colori. Storia delle passioni politiche dalla caduta del fascismo ad oggi, Florence, Le Monnier, 2015. Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2017/1 (n° 64-1).
- Compte rendu de Roberto Colozza, Partigiani in borghese. Unità Popolare nell’Italia del dopoguerra, Milan, Franco Angeli, 2015. Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2016/3 (n° 63-3).
- Compte rendu de Sante Cruciani (dir.), Bruno Trentin e la sinistra italiana e francese, Rome, École française de Rome, 2012. Histoire@Politique, 9 juin 2016.
- « Le fascisme et ses reliques », La Vie des idées, 3 juin 2015. À propos de Sergio Luzzatto, Le corps du Duce. Essai sur la sortie du fascisme, Paris, Gallimard, 2014.
- Compte rendu de Michel Dreyfus, L'antisémitisme à gauche. Histoire d'un paradoxe de 1830 à nos jours, Paris, La Découverte, 2011. Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2015/2-3 (n°62-2/3).
- « Padre Pio : un christ au XXe siècle », La Vie des idées, 13 février 2014. À propos de Sergio Luzzatto, Padre Pio. Miracles et politique à l’âge laïc, Paris, Gallimard, 2013.
Autre
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« La SFIO et la scission du socialisme italien de 1947 », Fondation Jean Jaurès, mise en ligne le 3 décembre 2020.
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Notice « Religions politiques », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 19 août 2019.
Organisation de manifestations scientifiques
- Co-organisation (avec G. Le Quang) des journées d’étude, « L’étranger comme modèle. Source d'inspiration et vecteur d'utopies en Europe occidentale à partir de 1917 », École Normale Supérieure, 3 et 4 juin 2019.
- Co-organisation (avec P. France, G. Le Quang, Ch. Riondet) des journées d’étude, « La part de l’ombre. Action clandestine et imaginaires du complot, XXe et XXIe siècles », Université Paris 1 (co-financement Université Paris 8, Campus Condorcet), 18 et 19 mai 2017.
- Co-organisation (avec G. Le Quang et T. Ottolini) des journées d’étude « La clandestinità come strategia di lotta politica. Modalità, discorsi e dinamiche sociali dall’Ottocento ad oggi », Université de Bologne (co-financement Université Paris 8, Université Franco-Italienne), 9 et 10 février 2017.
- Co-organisation (avec G. Le Quang et Ch. Riondet) de la journée d'étude doctorale « Histoire de la clandestinité : concepts, pratiques, usages politiques », Université Paris 8, 12 octobre 2015.
Enseignement
2017-2019, Université Lyon 3, ATER :
- « Histoire politique et sociale de la France, 1815-1914 », TD, L1 Histoire.
- « Introduction aux sciences historiques », TD, L2 Histoire.
- « Préparation à la Leçon d’histoire générale de l’Agrégation », TD.
- « Préparation du programme d’histoire contemporaine du Capes et de l’Agrégation », CM.
2014-2017, Université Paris 8, Doctorant contractuel avec charge d’enseignement :
- « Le socialisme : en Europe, de la naissance de la IIe Internationale à la chute du mur de Berlin (1889-1989) », CM/TD L2 Histoire.
- « Reconstruire la France : Histoire urbaine, 1945-1975 », CM/TD, L1 Histoire.
- « Histoire politique de la France, XIXe-XXe », CM/TD, L1 Science politique.
Remembrances
Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)
Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018
Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR
Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?
Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?
C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.
L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.
Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)
Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)