François Wallerich
francois.wallerich(at)efrome.itAgrégé externe d’histoire (2013)
Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon (2010)
- Croyances, pratiques religieuses et discours clérical au Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècle)
- Techniques et instruments de prédication (sermons et exempla)
- Compilation, vulgarisation et inculcation des contenus religieux
- Thèse de doctorat
Ad corroborandam fidem. Miracles eucharistiques, discours clérical et ordre social (XIe-XIIIe siècle)
Les miracles attribués à la virtus des espèces eucharistiques font l'objet de l'étude. Ils sont envisagés à partir du milieu du XIe siècle, moment où, dans le contexte de la réforme « grégorienne » et de la querelle bérengarienne, la présence substantielle est exprimée en des termes d'un réalisme sans précédent. Il s'agit de comprendre comment la production de récits miraculaires, qui prend alors son essor, construit un discours dont l'objet est non seulement de défendre le dogme nouvellement formulé, mais aussi une vision cléricale de l'ensemble de la société. L'exploration de cette problématique se fait par un parcours chronologique organisé en trois grands temps. Les récits de miracles articulent d'abord l'affirmation du réalisme eucharistique à l'exaltation du sacerdoce (années 1050-1170). Un tournant majeur est opéré entre les années 1170 et 1230. Alors que la documentation est plus prolixe et change de nature (naissance des recueils d'exempla), les récits, qui subissent très fortement l'influence cistercienne, doivent être replacés dans les enjeux du « tournant pastoral » qui s'opère sur fond de flambée des hérésies. Les deux derniers tiers du XIIIe siècle permettent d'envisager la place des miracles dans une prédication aux laïcs qui insiste, par leur biais, sur les manifestations publiques de la dévotion eucharistique comme marqueurs de l'identité chrétienne. La diffusion de la Fête-Dieu à l'ensemble de la Chrétienté, actée par l'insertion de la bulle Transiturus dans les Clémentines par Jean XXII (1317), constitue le terme de l'étude.
- Projet de recherche post-doctorale
Un prédicateur au travail dans l’Italie centrale de la fin du XIIIe siècle. Aldobrandino de Toscanella et la Summula exemplorum
Le projet a pour but d’étudier la production du dominicain Aldobrandino de Toscanella, prédicateur attesté en Toscane et dans les États pontificaux dans la dernière décennie du XIIIe siècle. Les opuscules pédagogiques, les recueils de sermons modèles et la compilation d’exempla (intitulée Summula exemplorum) qui lui sont attribués forment un ensemble textuel cohérent, inédit (à quelques fragments près) et susceptible d’éclairer sous un jour nouveau le travail d’un prédicateur à la fin du XIIIe siècle. Tous ces textes sont des instruments de prédication, qui sont destinés à diffuser des contenus religieux et inculquer des normes ; mais tous ne mobilisent pas les mêmes techniques dans ce but. Il s’agira donc de comparer les différents matériaux pour mieux comprendre la spécificité de chacun et la manière dont ces outils sont non seulement conçus mais aussi réutilisés par d’autres prédicateurs, grâce à l’étude des différentes copies qui en ont été faites. Les manuscrits témoignent en effet d’une réappropriation de la matière, ce qui atteste la grande plasticité de celle-ci. L’édition de la Summula exemplorum constituera le socle sur lequel l’étude d’ensemble de la production d’Aldobrandino sera fondée.
- Enseignements
Doctorant contractuel à l’Université Paris Nanterre (2014-2017) puis ATER à l’Université Paris Nanterre (2017-2020) : enseignement en Histoire du Moyen Âge, de la L1 à la L3.
CV HAL-SHS : https://cv.archives-ouvertes.fr/francois-wallerich
Remembrances
Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)
Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018
Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR
Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?
Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?
C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.
L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.
Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)
Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)