Charles Davoine
charles.davoine(at)gmail.comAgrégé d’histoire (2008)
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (2005-2010)
- Histoire urbaine du monde romain
- La ville de Rome à l’époque impériale
- Histoire de l’architecture romaine
- Épigraphie latine
- Droit romain
Thèse de doctorat
Recherches sur les ruines dans le monde romain. Gestion et perception des bâtiments détruits dans la cité romaine (Ier siècle av. J.-C. – IVe siècle ap. J.-C.), préparée sous la direction de Catherine Saliou (professeur à l’Université Paris 8), soutenue le 3 décembre 2015 (mention très honorable avec les félicitations du jury). Publication en cours.
Ce travail part du postulat que les ruines, bâtiments partiellement détruits mais dont les vestiges n’ont pas disparu, étaient une réalité présente dans les villes du monde romain. Dès lors, je me suis proposé d’étudier la manière dont les populations de l’empire, les autorités municipales ou le pouvoir romain percevaient et géraient tant les édifices vétustes ou dégradés par le temps que les amas de décombres résultant de destructions violentes. Un examen approfondi non seulement des sources littéraires, mais aussi et surtout de la documentation juridique et épigraphique, a permis de mettre en évidence les pratiques liées aux ruines, les normes qui les encadraient et les représentations qui permettent de les comprendre. Les bâtiments délabrés n’ont pas leur place dans la cité : les ruines sont toujours associées à la laideur, à la mort et à la négligence des devoirs civiques. Elles sont bien un objet politique, car elles forment un contre-modèle, qui permet de révéler, par contraste, l’idéal d’une architecture qui participe à l’ornementation de la cité et contribue à l’âge d’or garanti par l’empereur.
Projet de recherche post-doctoral
Mémoire et renouveau : la Rome des Sévères
La dynastie sévérienne (193-235 ap. J.-C.) fut un moment de grande transformation du centre de l’Vrbs. Si certaines constructions sont particulièrement célèbres, comme l’arc de Septime Sévère au forum ou les thermes de Caracalla, on ne doit pas oublier que ces empereurs se sont vantés d’être surtout des restaurateurs de la Ville (Restitutores Vrbis). Septime Sévère et ses successeurs eurent à cœur d’inscrire matériellement leur pouvoir dans le paysage urbain romain, tout en héritant d’un patrimoine monumental déjà important, qu’ils durent entretenir et réhabiliter. Le programme édilitaire des Sévères peut dès lors être étudié comme un dialogue entre le passé et le présent au sein de la Ville, dans la lignée des travaux récents sur la mémoire dans l’espace urbain et du renouveau des réflexions sur la présence du pouvoir impérial dans le centre de Rome.
- « La Forma Urbis Romae : bilan de vingt-cinq années de recherche », Histoire Urbaine, n°20, décembre 2007, p. 133-152.
- « Un exemple de carte antique de Rome : le plan de marbre sévérien », dans V. Marie et N. Lucas (dir.), La carte dans tous ses états. Observer, innover, convaincre, Paris, Éditions Le Manuscrit, 2011, p. 259-278.
- « Le vocabulaire des ruines dans le droit romain », dans R. Robert (dir.), Dire l’architecture dans l’Antiquité, Aix-en-Provence, Karthala, 2016, p. 305-320.
- [à paraître] « Réflexions sur le statut juridique du décor peint dans les domus et les villas romaines », dans M. Carrive (éd.), Remployer, recycler, restaurer : les autres vies des enduits peints, Rome, École française de Rome, 2017, « Collection de l'École française de Rome ».
Enseignement
- 2010-2013 : Doctorant contractuel avec mission d’enseignement à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
- 2013-2017 : ATER à Aix-Marseille Université
Remembrances
Souvenirs d'anciens membres recueillis par Jean-François Dars et Anne Papillault (Paris, novembre 2018)
Film documentaire réalisé à l'occasion du lancement de l'association des Amis de l'EFR au Collège de France le 21 novembre 2018
Visionner le film sur la chaîne Youtube de l'EFR
Que deviennent les anciens membres de l’École française de Rome ?
Quel est l’apport du séjour à l’École française de Rome dans la carrière d’un membre ?
C’est pour tenter de répondre à cette question qu'une enquête sur le devenir professionnel des membres entre 1974 et 2004 a été confiée à Annie Verger, docteur en histoire de l’art et en sociologie, et Gabriel Verger, avec l’aide technique de Julien Cavero, pour les traitements cartographiques et statistiques.
L'enquête qui a duré environ 18 mois, entre l'automne 2012 et la fin de l’hiver 2014, a porté sur la carrière de 185 membres sortis de l’EFR au cours de ces trente années.
Consultez la synthèse du rapport sur le devenir des membres entre 1974 et 2004 (pdf)
Voir également le devenir des membres entre 2004 et 2014 (pdf)