Cycle Mazarin et l’Italie
Rome
Il 14/12/2016 alle 17 h 25
De Jules Mazarin (1602-1661) ses contemporains ont tout dit, sur le ton de l’emphase et de l’admiration aussi bien que sur le mode de la détestation et de la moquerie.
Questionner les liens de Mazarin avec l’Italie permet de mieux comprendre l’homme, ils relativisent le mécène, ils magnifient le gouvernant, ils expliquent le chrétien. Au-delà ils constituent l’expression renouvelée d’un intense dialogue politique presque biséculaire entretenu par la France et les Français avec l’Italie dont le ministériat de Mazarin semble constituer le chant du cygne à l’âge moderne.
Olivier Poncet est professeur à l’École Nationale des Chartes où il enseigne l’histoire des institutions et des archives à l’époque moderne. Auteur d’une thèse de doctorat sur les relations entre Rome et la France de 1595 à 1661, il étudie l’histoire politique et sociale de la France et de la papauté à l’époque moderne et s’intéresse tout particulièrement à l’histoire de l’écrit dans l’Occident de cette période.
28 septembre 2016, 18h30. Ambassade de France près le Saint-Siège, Villa Bonaparte
Ubi papa, ibi roma. Mazarin, les papes et la Ville.
Inscription obligatoire : cultura(at)ifcsl.com
20 octobre 2016, 18h30. Fondazione Primoli
Un Italien au Gouvernement ? La France mazarine.
ENTRÉE LIBRE
14 décembre 2016, 18h30. Institut français-Centre Saint-Louis
Les ambitions italiennes de Mazarin.
ENTRÉE LIBRE
17 janvier 2017, 18h30. Ambassade de France près le Saint-Siège, Villa Bonaparte
La foi et l’argent. Les dévotions de Mazarin.
Inscription obligatoire : cultura(at)ifcsl.com
Programme détaillé
Ubi papa, ibi roma. Mazarin, les papes et la Ville.
28 septembre 2016 à 18h30. Sur inscription
Lieu : Ambassade de France près le Saint-Siège, Villa Bonaparte, Via Piave 23
Rome a été pour Mazarin tout à la fois un berceau familial, une école de vie durant le pontificat d’Urbain VIII (Barberini) et une absente chère à son cœur jusqu’à son lit de mort au château de Vincennes. La Rome pontificale ne fut pas des plus accueillante au jeune ambitieux, jusqu’à son départ pour la France en 1639.
Devenu cardinal et puissant ministre du Très Chrétien, il mit alors en scène avec ténacité sa réussite personnelle et familiale par des fidélités et des lieux emblématiques. Agissant avec une passion peu prudente et s’appuyant sur la puissance du roi de France, il s’efforça de contrôler un pouvoir pontifical qui ne cessa de lui échapper ou de lui résister. Nul autre endroit que Rome n’exprime mieux les contradictions passionnées de Mazarin.
Sur inscription cultura(at)ifcsl.com
Un italien au Gouvernement? La France Mazarine.
20 octobre 2016 à 18h30. Rome, ENTRÉE LIBRE
Lieu : Fondazione Primoli, Via Giuseppe Zanardelli
Pour le chasser du pouvoir, la Fronde reprocha violemment à Mazarin, principal ministre, ses origines italiennes. Ces sentiments xénophobes étaient d’autant plus étonnant que la société française, y compris ses souverains, étaient fortement italianisés depuis le XVIe siècle. Mazarin dissimula d’autant moins son amour de l’Italie qui demeurait sans conteste sa patrie qu’il revendiquait par ailleurs sans réserve sa qualité de sujet du roi de France. Dans son nouveau pays d’adoption il put ainsi se faire le promoteur d’une culture dont il était un fin connaisseur et dont il ne craignait pas de soutenir les aspects artistiques les plus novateurs.
Les ambitions italiennes de Mazarin
14 décembre 2016 à 18h30. Rome, ENTRÉE LIBRE
Lieu : Institut français-Centre Saint-Louis, Largo Toniolo 22
Défendre les libertés de l’Italie fut le leitmotiv rhétorique de l’action politique et diplomatique de Mazarin en Italie. Le plus romain des cardinaux français mena avec une passion parfois déraisonnable une guerre tous azimuts contre l’Espagne. Mêlant les traditionnelles campagnes terrestres aux audacieux débarquements de corps expéditionnaires, Mazarin fit preuve d’un volontarisme inédit pour la France depuis les guerres d’Italie. Il tenta par une diplomatie active mais souvent impécunieuse d’unifier et d’amener aux vues de la France les puissances politiques de l’Italie du Nord et du Centre. Son bilan géopolitique dans la péninsule ne fut pourtant pas à la hauteur de ses ambitions et contraste avec ses réussites diplomatiques dans le reste de l’Europe.
La foi et l’argent. Les dévotions de Mazarin
17 janvier 2017 à 18h30. Sur inscription
Lieu : Ambassade de France près le Saint-Siège, Villa Bonaparte, Via Piave 23
Il n’entrait pas dans les vues de ce croyant sincère, quoique discret sur ses sentiments religieux de s’abandonner aux hasards de la fortune et aux desseins de la Providence. Tout au long de sa vie Mazarin a ainsi accumulé des richesses à un rythme et avec une méthode qui n’ont cessé de s’accroître sous l’effet des crises politiques où il a failli tout perdre. La rencontre du Romain catholique avec la France gallicane se fit sans difficulté autour de la primauté de l’État dont le respect devait s’imposer aussi bien aux protestants qu’aux jansénistes, dont il craignait avant tout les ferments de la désobéissance. Pour autant Mazarin demeura un chrétien profondément italien, tant dans son attachement à un ordre religieux inconnu en France -les Théatins de Gaétan de Thiène- que par son obsession de la lutte contre les Turcs. Celle-ci entrait, certes, en contradiction avec les alliances séculaires de la France, mais constituaient à ses yeux une voie privilégiée vers le vieux rêve de l’unité de la Chrétienté.
Inscription : cultura(at)ifcsl.com
Le cycle Mazarin et l’Italie sera publié dans la nouvelle collection grand public coéditée par l’École française de Rome, la Casa de Velázquez et Tallandier.
Olivier Poncet présentera l’ouvrage à l’occasion d’une conférence finale qui se tiendra à Rome.