Savoirs partagés : contacts et interconnaissance entre les peuples et cités de l’Italie préromaine

L’ambition de cette rencontre organisée dans le cadre du programme Italia Picta est d’avancer dans les objectifs que celui-ci s’était fixés – réévaluer les modalités de la conquête romaine à la lumière de nos connaissances sur l’hétérogénéité des territoires italiens – en resserrant l’angle problématique.

Ainsi, après avoir évalué le cadre épistémologique de notre propre connaissance de l’Italie préromaine dans le cadre d’un atelier doctoral, cette nouvelle étape de la réflexion s’attachera à mieux évaluer le degré d’interconnaissance entre les différents peuples de la péninsule, Rome comprise.

Il s’agira donc d’explorer divers champs thématiques qui seront à même non pas seulement de nous renseigner sur les transferts, les mobilités, mais plus profondément d’analyser ceux-ci comme des indices d’une réelle connaissance entre deux ethnies distinctes, entre deux cités, ou d’un savoir possédé par l’une sur l’autre.

En toile de fond, les interrogations qui supportent notre démarche convergent toutes vers un objectif commun : mieux comprendre les étapes, les modalités, la chronologie, la géographie de la conquête romaine : de quelles sortes d’informations dispose le Sénat romain avant d’organiser une campagne militaire en territoire ennemi ? Sur quels socles se forment les alliances militaires au cours de la conquête ? Que nous apprennent les transferts de techniques d’une région à l’autre, le bilinguisme d’un individu, ou encore la gestion en commun d’un sanctuaire, sur le degré de familiarité avec l’Autre ?

Si l’objectif de cette journée d’étude n’est pas de répondre immédiatement à l’ensemble de ces questions, elles forment néanmoins l’horizon de la réflexion : les traces archéologiques, littéraires, épigraphiques que nous souhaiterions mettre au jour sont celles qui témoignent d’une science et d’un savoir sur le voisin italien, à courte ou à longue distance.

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