Retour sur l’atelier d’introduction aux sources du droit romain 31/08-4/09/2020

Quatrième édition pour cet atelier doctoral à l'EFR

 

L’atelier d’introduction aux sources du droit romain s’est tenu pour la quatrième année consécutive à l’École française de Rome. Organisé par Jean-Louis Ferrary (Académie des Inscriptions et Belles Lettres), Dario Mantovani (Collège de France) et Hélène Ménard (Université Paul-Valéry Montpellier 3), il a été endeuillé par la disparition de Jean-Louis Ferrary en août. Un hommage a été rendu à cet immense savant, si lié par son parcours et sa science à l’Italie et à l’EFR, le jeudi 3 septembre, dans le cadre de l’atelier, par Brigitte Marin, directrice de l’Ecole, les anciens directeurs de l’EFR (Michel Gras, Catherine Virlouvet), les organisateurs de l’atelier, Dario Mantovani et Hélène Ménard, enfin de juristes italiens (Luigi Capogrossi Colognesi, Luigi Pellecchi) et en présence de Virginia Volterra et d’Andrea Giardina.


L’atelier prévoit 12 places, qui ont été rempli cette année par des jeunes chercheurs de formation et d’origine diverses (historiens, philologues et archéologues français et italiens), choisis selon leurs profils parmi des candidatures d’excellente qualité. Lors des séances, les participants ont été confrontés à la pensée juridique, au raisonnement des juristes romains, à travers des textes tirés du Digeste et des Codes tardo-antiques. Une séance a été consacrée à la réception du droit romain, à travers les éditions imprimées des sources juridiques romaines, grâce à l'extraordinaire fonds ancien d’Edoardo Volterra : l'Atelier rentre en effet dans les initiatives de valorisation de la bibliothèque du grand savant italien, déposée auprès de l'EFR et autour de laquelle une bibliothèque de recherche en droit romain est toujours alimentée.


Cette année, pour la première fois, l’Atelier a vu la participation, à côté des formateurs, d’un chercheur plus jeune, mais déjà affirmé, impliqué dans un projet international et visant à transmettre aux élèves son expérience dans un programme de recherche internationale et à les encourager à s’engager dans des projets internationaux, soit à en élaborer sous leur responsabilité. Marco Fressura (Redhis, Pavia – Uni. Roma3), papyrologue, a présenté les apports de l’ERC Redhis (« Rediscovering the hidden structure ») qui s’est achevé cette année. La collaboration entre différentes disciplines (papyrologie, paléographie, droit romain, histoire) a permis de mettre au jour l’importance de la circulation des écrits des juristes romains classiques, à l’époque tardo-antique.


L'enseignement visait à donner surtout à des jeunes chercheurs les points de repère pratiques et épistémologiques pour tirer profit des sources juridiques romaines dans leurs travaux en histoire économique, sociale, administrative et dans le domaine épigraphique, et pour en utiliser les outils de recherche. Il s'est achevé par un travail élaboré par les participants eux-mêmes : la dernière matinée a été consacrée à l’analyse d’extraits d’Ulpien par les participants, travaillant en groupes, et qui avaient bénéficié des fonds modernes de la bibliothèque : l'exercice a pu montrer que des textes souvent considérés d'accès difficile à cause de leur technicité s’ouvrent plus facilement à la compréhension et peuvent fournir d’importants aperçus sur la vie de l'empire et la mentalité romaine.

 

La 5e édition de cet atelier doctoral se tiendra du 7 au 11 juin 2021 à Rome, consultez l'appel à candidature →

Catégorie : Formations
Publié le 28/09/2020 - Dernière mise à jour le 15/10/2020
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