« Je m'intéresse aux réseaux catholiques transnationaux d’aide aux populations du Moyen-Orient dans la seconde moitié du XX^e siècle. Il s’agit dans une grande mesure de l’aide aux Palestiniens suite à la formation de l'État d'Israël et de la première guerre israélo-arabe. La réponse de l'Église universelle est alors diversifiée, et s'appuie sur les institutions religieuses sur place, ainsi que sur les nombreuses organisations et associations catholiques en faveur des réfugiés palestiniens (en France, en Belgique, en Angleterre, en Suisse ou aux États-Unis notamment). Ces aides convergent dans la Mission pontificale pour la Palestine, une structure vaticano-américaine fondée au printemps 1949, avec des bureaux à Beyrouth, à Jérusalem et à Amman principalement. Elle délivre des secours d’urgence (nourriture, vêtements, soins médicaux), et l'école est un axe majeur de son action humanitaire. Elle y associe un plaidoyer pour le rapatriement des réfugiés palestiniens et une diplomatie informelle. L’organisation s’est pérennisée, et a étendu son champ d’action au-delà des réfugiés palestiniens. Elle revendique assez tôt une approche dite community-based ou "d'humanitaire de développement".»

Marie Levant était auparavant boursière de la Fondation Gerda Henkel et a été reçue à l'EFR comme chercheuse résidente. Elle est aussi Fellow de l'Institut Convergences Migrations.