Archéologie spatiale 

De la télédétection à l’analyse, nouvelles approches de l’espace des sociétés anciennes

Appel à candidature
Période : Antiquité
Date limite d'envoi des dossiers : 30/04/2024
Date limite de candidature : 15 avril 2024 - appel prolongé au 30 avril 2024


>>> NOUVELLE DATE LIMITE DE CANDIDATURE : 30 AVRIL 2024 <<<

 

Organisation et comité scientifique : N. Basuau (AMU-CNRS-CCJ) ; E. Fovet (IntelEspace, MSH Clermont-Ferrand, UAR 3550), L. Fornaciari (EFR), E. Botte (AMU-CNRS-CCJ) et C. Rousse (AMU CNRS-CCJ).

 

  • Espace et archéologie spatiale

L’ensemble du processus de construction de la connaissance en archéologie, du terrain à la publication, a connu de profondes transformations depuis le milieu du XXème siècle et l’introduction de l’informatique dans nos pratiques. L’archéologie spatiale, en associant la télédétection comme source de données et des méthodes d’analyse novatrices, participe ainsi depuis plusieurs décennies au renouvellement de nos connaissances sur les sociétés anciennes et les paysages dans lesquels elles ont évolué.

D’un côté, le développement et le recours de plus en plus courant aux techniques de télédétection aérienne a notamment permis une évolution de nos échelles d’analyse et une diversification de nos objets d’étude. En comparaison des méthodes traditionnelles d’investigation comme la fouille ou les prospections pédestres, les acquisitions satellitaires et aéroportées (par avion, hélicoptère ou drone) permettent de couvrir et d’explorer de vastes portions d’espace rapidement, efficacement et de manière exhaustive. Ces différentes techniques permettent de mettre en évidence toute une série de traces archéologiques et ainsi d’accéder à une image continue de la répartition des vestiges. Cette augmentation considérable de la quantité et de la variété d’informations collectées a ainsi renouvelé la perception que les archéologues avaient des territoires anciens et a ouvert la voie à de nouveaux questionnements sur la structure du peuplement et ses évolutions sur le long terme.

D’un autre côté, le développement d’outils numériques de plus en plus puissants et élaborés nous offre une capacité croissante à traiter, analyser, croiser et confronter de grandes quantités de données de nature variée. En parallèle du développement des techniques de télédétection et de la prise en compte de l’espace comme élément constitutif de l’organisation des sociétés passées et de leur environnement, les méthodes d’analyse et de modélisation spatiales, empruntées notamment aux géographes et aux sciences environnementales, ont fait leur apparition en archéologie. Ces méthodes ont principalement pour objectif de comprendre ou d’expliciter les logiques de localisation (de lieux, d’activités, d’objets, etc.) en étudiant simultanément leurs attributs et les propriétés de l’espace géographique.

L’ensemble de ces évolutions techniques et méthodologiques a ainsi favorisé l’émergence de nouveaux axes de recherche autour des sociétés anciennes et de leurs relations avec leur environnement, et notamment celui de la compréhension des processus (sociaux, culturels, religieux, technologiques) à l’œuvre dans l’évolution des systèmes socio-environnementaux. Et c’est cette approche systémique des sociétés du passé qui a donné l’impulsion et la matière à la réalisation de grands programmes de recherche sur les dynamiques de peuplement.

 

  • Objectif, intérêt et déroulé de l’atelier

L’archéologie s’est emparée d’une variété d’outils et de méthodes d’acquisition, de traitement et d’analyse des données. Archéologie spatiale (ou archéologie des espaces) et archéomatique (contraction d’archéologie et d’informatique) sont aujourd’hui au cœur de nos pratiques. Cependant, la télédétection, l’analyse et la modélisation spatiale font appel à des compétences spécifiques en physique, géographie, informatique, mathématiques… Le choix éclairé de méthodes et d’outils adaptés à une problématique spécifique nécessite au préalable la compréhension des concepts auxquels est liée leur utilisation. La formation des jeunes chercheurs aux traitements de données est donc fondamentale, ceci afin qu'ils puissent élaborer des protocoles adaptés à leur problématique et développer une recherche archéologique de haut niveau.

L’objectif de l’atelier est de proposer un état des lieux des recherches en archéologie spatiale, tout en dressant un bilan des nouvelles méthodes d’acquisition de données et des nouveaux outils dédiés à leur traitement. Organisé avec le soutien de l’École française de Rome et dans le cadre d’un de ses programmes structurants : VILLAE-ADRI. Villae et territoires littoraux et insulaires en Adriatique orientale (Istrie – Dalmatie), l’atelier promouvra également les recherches conduites en Italie et dans l’espace balkanique.

L’atelier est organisé à Rome sur cinq jours (30 septembre – 4 octobre). Les journées s’articuleront entre formation théorique le matin et formation pratique l’après-midi. Les matinées seront consacrées à des interventions d’ordre théorique et/ou méthodologique développées à partir d’études de cas ou de recherches en cours par les formatrices et les formateurs. Les après-midi seront réservés à la présentation des travaux des participant.e.s (problématique de recherche, méthodologie envisagée, premiers résultats) et à des ateliers pratiques dédiés aux traitements de données. L’ensemble des sessions de l’atelier se déroulera dans les locaux de l’École française de Rome (Piazza Navona, 62 – 00186 ROMA).

L’atelier doctoral accueillera des doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s de toute nationalité travaillant sur les dynamiques du peuplement, des territoires et des paysages, avec une ouverture à toutes les ères chronologiques et toutes les aires géographiques. La formation, les déjeuners et le logement seront assurés par l’atelier et les institutions partenaires. Les participant.e.s seront logé.e.s à l’École française de Rome (Piazza Navona, 62 – 00186 ROMA). Les participant.e.s sont invité.e.s à solliciter le soutien de leur(s) institution(s) de rattachement pour la prise en charge des frais de voyage.

 

  • Dossier de candidature

Lors de l’atelier, il sera demandé aux participant.e.s de présenter leur recherche en insistant aussi sur les aspects méthodologiques et techniques. Les candidat.e.s doivent être inscrit.e.s en doctorat dans une université ou avoir soutenu leur thèse depuis moins de 2 ans au moment de l’atelier. Les langues de l’atelier doctoral sont l’anglais, le français et l’italien.

 

Le dossier de candidature comprendra deux pièces jointes suivantes à attacher directement au formulaire en ligne disponible à l'adresse

 https://candidatures.efrome.it/archeologie_spatiale

avant le 15 avril en format pdf :

  • Champ « lettre » (un seul pdf)
    • Une lettre de motivation spécifiant les attendus de cet atelier (1 page max.)
  • Champ « CV » (un seul pdf)
    • Un curriculum vitae (3 pages au max.)
    • Un résumé du projet de thèse (2 pages max.)

Les candidats retenus pour l’atelier seront prévenus au plus tard le 30 avril et seront tenus d’assister à l’ensemble des séances.

 

Télécharger l'appel à candidatures en français→

Scaricare il bando in italiano→

Download the call for applications in English→

Contact : secrant@efrome.it
Catégories : Formations Appels à candidatures
Publié le 22/02/2024 - Dernière mise à jour le 16/04/2024
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