Hommage à Juliette de La Genière (1927-2022)

Rome, 13/06/2022

Le Centre Jean Bérard et l’École française de Rome rendent hommage à Juliette de la Genière, une pionnière de l’archéologie de la Grande Grèce qui conduisit avec audace et courage des recherches novatrices sur les cultures des populations grecques et italiques de l’Italie du Sud et de la Sicile, en privilégiant le monde indigène face à la Grèce. Elle a également effectué un travail fondamental à Claros (Turquie).

Juliette de La Genière fut incontestablement une grande figure du Centre Jean Bérard. Elle a participé dès sa création à cette aventure en étant associée à plusieurs programmes scientifiques du CJB, comme chargée de recherche, jusqu’au milieu des années 80 :

  • Recherches en Lucanie : 1967-1976 et 1983-1985 à Amendolara ; mai-juin 1969 à Cersosimo et Noepoli avec M. Nickels (Université de Strasbourg) et A. Waiblinger, en partenariat avec la Soprintendenza alle Antichità della Basilicata e della Calabria.
  • Enquête sur les nécropoles des cités grecques d’Italie du Sud et de Sicile aux époques archaïque et classique de 1976/1977 à 1985 avec Mireille Cébeillac et Michel Gras, en partenariat avec la Soprintendenza alle Antichità della Sicilia Orientale et l’équipe des « Dialoghi di Archeologia ».

À la fin des années 60, Juliette de La Genière a trouvé dans la jeune maison d’édition du Centre Jean Bérard l’occasion de publier sa thèse sur Sala Consilina : ce fut le premier livre de la Collection. Cette collaboration n’a jamais cessé puisqu’en 2012 encore elle a publié le résultat de ses travaux sur la nécropole d’Amendolara dans le 39e volume de la Collection. Elle a également édité des actes de colloques en lien avec les programmes de recherche. Elle collabora activement à la Bibliographie Topographique de la Colonisation Grecque en Italie et dans les îles Tyrrhéniennes. Au cours de ces années, enfin, elle a travaillé étroitement avec Marina Pierobon, dessinatrice, et Jacques Rougetet, architecte du Centre Jean Bérard.

Son parcours et ses recherches en Italie du Sud et en Sicile l’ont naturellement conduite à collaborer régulièrement avec l’EFR. Outre plusieurs contributions publiées dans les MEFRA entre le début des années 1960 et les années 1990 sur ses thèmes de prédilection, elle fut membre du conseil scientifique de l’EFR.

C’est une grande dame que la science et l’archéologie perdent aujourd’hui, mais ses publications resteront et continueront à nourrir les travaux des générations futures :

Catégorie : Presse
Publié le 23/06/2022 - Dernière mise à jour le 24/06/2022
p
a
r
t
a
g
e
r