Il y a deux ans, l’École inaugurait le programme de commémoration de son cent-cinquantenaire avec la rencontre 1873-2023, cent-cinquante ans de collaboration entre les Écoles françaises d’Athènes et de Rome. Du passé vers l’avenir (podcasts en ligne), organisée à l’occasion de l’anniversaire du décret du 25 mars 1873. Celui-ci, en créant une « section romaine » de l’École française d’Athènes pour la préparation de ses membres avant qu’ils ne rejoignent la Grèce, posait les premiers jalons d’une École qui, tournée vers les antiquités, mais aussi les archives et les bibliothèques d’Italie, acquit en peu de temps sa pleine autonomie, reconnue par le décret du 20 novembre 1875. L’École de Rome, installée au palais Farnèse le mois suivant, trouva ses fondements dans le patrimoine documentaire et artistique exceptionnel de son pays d’accueil et se développa grâce aux échanges tissés avec le monde savant italien. Aussi les équipes de l’École préparent-elles aujourd’hui avec enthousiasme deux événements qui rappelleront ce que l’établissement doit à son enracinement territorial et à son inscription dans les milieux académiques italiens, grâce auxquels il a pu devenir, selon le discours de Giovanni Spadolini, ministre des Biens culturels, prononcé en 1975 lors de la célébration du Centenaire, un « ponte operante e permanente fra i nostri due paesi ».

Les personnels et collaborateurs de l’École vous accueilleront d’abord dans l’immeuble de piazza Navona, les 16 et 17 mai prochains, à l’occasion de la Nuit européenne des musées, pour fêter les cinquante ans de la mise en service de ce bâtiment. Après son acquisition à la fin de l’année 1966 et de longs travaux de rénovation, il fut inauguré lors des cérémonies du Centenaire, le 2 décembre 1975. Son rôle a été essentiel dans la vie de l’École, en concomitance avec les nouveaux décrets de 1974 : accueil de boursiers, ainsi que de chercheurs français et étrangers en grand nombre, organisation régulière de débats et d’échanges scientifiques, mise en place de services à la recherche consolidés. Au cours de ces journées , vous pourrez découvrir une nouvelle présentation des sous-sols archéologiques, des parcours d’exposition, assister à des performances mêlant les arts graphiques et l’antique dans une ambiance festive et conviviale. Le second rendez-vous est fixé en septembre 2025 au palais Farnèse, pour la Nuit du Cent-cinquantenaire organisée avec l’Ambassade de France en Italie, dont le programme, qui illustrera notamment les relations franco-italiennes dont ce monument a été le cœur battant, sera présenté ultérieurement.

Au mois d’avril se préparent en outre les prochaines campagnes de fouilles de l’École et du Centre Jean Bérard, soit une vingtaine d’opérations en Albanie, Croatie, Italie, Serbie et Tunisie, dont vous pouvez lire, chaque année, les comptes rendus dans le Bulletin archéologique des Écoles françaises à l’étranger. Signalons que se poursuit le cycle de conférences de la Bibliothèque nationale de France sur l’archéologie romaine, avec une prochaine séance sur les décors d’Ostie : une occasion pour revoir, en ligne, le documentaire réalisé par l’École sur les peintures murales de ce port antique.

Les candidatures sont attendues dans les prochaines semaines pour divers ateliers de formation doctorale (Mondes méditerranéens et Italie méridionale au Moyen Âge, Capitales d’Italies des Républiques sœurs au fascisme, La mesure de l’île aux époques moderne et contemporaine, Guerres et frontières sociales du XVIII^e siècle à nos jours), ainsi que pour les bourses « Résidence Médicis Daniel Arasse » en histoire et théorie des arts et le contrat doctoral en partenariat avec l’École attribué chaque année.

Enfin une série d’Histoires Courtes, web-documentaires réalisés par Jean-François Dars et Anne Papillault, vous feront découvrir en image des travaux de membres et d’autres chercheurs rattachés à l’École. Cette première moisson de cinq récits sera bientôt enrichie d’autres épisodes à venir.