À l’issue d’une période de travail intense qui a mobilisé tous les services et personnels de l’École, l’ensemble de la documentation requise par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, instance indépendante chargée de l’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche publique, a été remis à la fin du mois d’avril : le rapport d’autoévaluation sur la période 2017-2021, les annexes récapitulatives des activités scientifiques, de formation, de publication, de valorisation et de soutien à la recherche, accompagnés d’une note d’orientation stratégique sur la politique de l’établissement pour le prochain contrat quinquennal 2022-2026. Bilan et perspectives ont également été rassemblés à l’échelle du Réseau des Écoles françaises à l’étranger (ResEFE). En effet, celles-ci, régies par un décret commun depuis 2011, ont créé, par convention, en 2015, un « comité des directeurs et directrices » se donnant des missions générales de réflexion, d’impulsion et de suivi des politiques communes élaborées par les cinq Écoles françaises à l’étranger. Le Réseau que forment ces établissements s’est ainsi construit progressivement ces dernières années, en particulier grâce à la création d’un Service commun inter-établissements, en décembre 2018, pour le développement et la coordination de ses activités, et il a été pleinement reconnu par le décret du 10 février 2021 portant diverses dispositions relatives aux Écoles françaises à l’étranger. Aussi est-ce désormais l’ensemble de ce dispositif – les cinq EFE et le Réseau qu’elles constituent, plus les deux unités de service et de recherche placées sous la double tutelle d’une École et du CNRS (le Centre d’études alexandrines IFAO/CNRS et le Centre Jean Bérard EFR/CNRS) – qui fera l’objet d’une évaluation commune. La prochaine étape en sera la visite du comité d’experts, à l’automne prochain, dont les recommandations seront mises à profit pour développer au mieux, dans les prochaines années, les potentialités de recherche et de service à la recherche, en collaboration internationale, de l’EFR. 

Au-delà des chiffres, indicateurs du volume des activités depuis 2017 (quelque 900 titres publiés par les personnels scientifiques ou issus des programmes de recherche, 37 membres scientifiques recrutés, 14 doctorants sous contrat accueillis en partenariat avec des universités françaises, 634 boursiers, une trentaine de chercheurs résidents, 20 opérations ou chantiers archéologiques, 48 ateliers doctoraux internationaux, 101 ouvrages publiés par le service des publications, etc.), dresser ce bilan a permis de mesurer le chemin parcouru : amélioration du pilotage et de la structuration des services ; diversification des partenariats ; développement de la communication sur la recherche ; amplification des actions de formation ; sensibilisation à la gestion des données de la recherche et aux enjeux de la science ouverte, en particulier grâce au soutien du service commun du ResEFE. L’EFR maintient son rayonnement dans ses domaines traditionnels tout en intégrant de nouveaux questionnements et en renouvelant ses méthodes, comme on peut le lire régulièrement dans divers billets du carnet de recherche À l’École de toute l’Italie. Chronique de la vie scientifique de l’École française de Rome.

Parmi les tendances marquantes, on observe que l’inscription des partenaires des pays européens du Sud-Est proches de la mer Adriatique dans la politique scientifique de l’EFR n’a cessé de se renforcer ces dernières années. En témoigne encore le programme financé par l’Agence nationale de la recherche Monacorale - « MONAsteriorum CORpus Adriaticorum et Locorum Ecclesiasticorum. Histoire et archéologie des monastères et des sites ecclésiaux d’Istrie et de Dalmatie (IV^e-XII^e siècle) », issu d’un programme de recherche soutenu par l’EFR, rassemblant des chercheurs français, italiens et croates, dont la réunion de lancement s’est tenue le 26 avril 2021.

L’accentuation des efforts de diffusion en direction de la société figurait parmi les objectifs prioritaires de l’EFR en 2017. Créé à cet effet il y a cinq ans, le rendez-vous annuel des « Lectures méditerranéennes » s’appuiera cette année encore sur les grands partenaires de l’EFR pour cette initiative, l’Ambassade de France en Italie, l’Institut français Centre Saint-Louis et la Fondation Primoli. Nous espérons vous retrouver nombreux, à partir du 11 mai, pour le cycle de quatre conférences que donnera Giuliano Milani sur un aspect peu connu de la vie du jeune Dante, entre échange poétique et engagement politique, en cette année où l’on célèbre le septième centenaire de la mort du poète. La réouverture des lieux de culture permettra au public, dans la limite des places disponibles, de rencontrer l’orateur, les conférences pouvant également être suivies à distance.

Enfin, les travaux de restauration du palais Farnèse, une fois les échafaudages montés, vont commencer rapidement. Les salles de la bibliothèque situées sous les toits vont donc être en chantier à partir du mois de juin. Nous ferons notre possible pour en limiter les inconvénients et les lecteurs seront informés dans le courant du mois de mai.

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