Au moment de communiquer cette lettre, nous avons l’immense peine d’apprendre la disparition de Noëlle de La Blanchardière, conservatrice de la bibliothèque de 1959 à 1992, le 4 mars 2024 à Paris. Nous lui rendrons hommage dans la prochaine lettre et adressons nos plus sincères condoléances à tous ses proches.

Plusieurs séminaires de recherche, présentations de livres et colloques, de l’antiquité à l’époque contemporaine, sont à l’affiche ce mois-ci. Du port d’Ostie aux archives du Pontificat de Pie XII, de la représentation visuelle de l’événement à l’âge moderne aux rapports entre femmes et religions, cette dizaine de rencontres ouvertes au public illustrent la diversité des domaines de recherche dans lesquels les chercheurs et les collaborateurs de l’École sont engagés. S’y ajoutent des initiatives de formation sur des thématiques récurrentes. À la fin du mois de février, s’est tenue la semaine d’études doctorales qui, tous les deux ans, dans le sillage d’une proposition de Yan Thomas de la fin des années 1990, associe l’Université de Roma Tre, l’École des hautes études en sciences sociales et l’EFR. Les travaux d’une douzaine d’étudiants de divers pays sont discutés par des spécialistes et enrichis par les approches croisées du droit, de l’histoire et des sciences sociales, autour d’une question spécifique. Cette année, il s’agissait de l’« intention » dans la culture théologico-juridique. La deuxième semaine de mars, l’École accueillera la 7^e édition de l’atelier d’initiation à la recherche destiné à des étudiants inscrits en master dans les universités françaises ; elle s’attachera à la transmission et à la lecture critique des textes antiques et médiévaux. Le grand nombre de candidatures reçues cette année confirme le succès de cette formation, entièrement conçue et organisée par les membres de l’École. Ceux-ci participent activement à la vie scientifique de l’établissement par leurs recherches propres, les rencontres qu’ils organisent et leurs contributions régulières, sous diverses formes, à la formation à la recherche. Le séminaire de lectures en sciences sociales qu’ils animent porte cette année sur des questions méthodologiques relatives à la micro-histoire. Les archives de ce séminaire, depuis sa création en 2003, sont accessibles sur le carnet dédié. Vous pouvez prendre connaissance de l’actualité des interventions et des publications des membres, au fil de leur parution, tous les deux mois dans la rubrique spéciale de cette lettre. Celle-ci évolue ce mois-ci puisqu’elle s’ouvre désormais par un éditorial collectif mettant en lumière les contributions les plus notables des membres aux activités de recherche, de formation et de valorisation conduites au sein de l’École ou en partenariat avec elle. Dans la collection HAL de l’EFR, vous pourrez également consulter diverses publications des membres, des chercheurs en accueil, ou encore issues des programmes de recherche de l’École.

Ce mois-ci, de nouveaux programmes commencent leurs travaux comme celui consacré aux « grammaires de la prédication » au Moyen-Orient (XX^e-XXI^e siècle), soutenu par l’Agence nationale de la recherche, qui associe l’Institut de recherche et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Aix-Marseille Université, CNRS), l’Institut français du Proche-Orient et l’EFR.  Stéphanie Mailleur-Aldbiyat rejoint l’École pour le démarrage de son projet, « Exploring the Urbanism of Roman Mediterranean Ports: from iconographic data to 3D reconstruction », retenu en 2023 pour une bourse Marie Skłodowska-Curie. En lien avec le laboratoire MAP-Applications et Recherches en Informatique pour l’Architecture (École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon), elle s’appuie sur des méthodes de restitutions numériques en établissant des corrélations entre des sources documentaires hétérogènes et lacunaires, qui intègreront les recherches archéologiques récentes conduites par l’EFR à Portus, dans une démarche de science ouverte. Nous aurons par ailleurs le plaisir d’accueillir une autre chercheuse en septembre prochain, Lucia Orlandi, pour un projet, sélectionné cette année sur ce même dispositif européen, sur l’histoire culturelle de la péninsule italienne de l’époque impériale romaine au Moyen Âge central, à travers les objets connus sous le nom de signacula (marques).

Les appels sont actuellement ouverts pour les bourses (doctorants), pour les bourses en histoire et théories des arts en partenariat avec l’Académie de France à Rome (doctorants et jeunes docteurs) ; celui pour l’obtention d’un contrat doctoral d’une université française en partenariat avec l’École le sera dans les prochains jours.  

Enfin, nous nous réjouissons de la poursuite de notre collaboration avec la Villa Farnesina, dans la cadre de la convention signée avec l’Accademia dei Lincei : après sa participation, l’an dernier, à l’exposition « L’Ottocento a Villa Farnesina. Il Duca di Ripalda, il conte Giuseppe Primoli e Roma nuova Capitale d’Italia », l’École a été associée au nouvel aménagement muséal, au premier étage de la Villa, sur le thème “La Villa Farnesina: una rilettura diacronica del palazzo e del suo comprensorio”.