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Ecole Française de Rome

La lettre de l'EFR octobre-décembre 2015

LE MOT DE LA DIRECTRICE

Au mois de novembre, l’École fêtera ses cent quarante ans. Le décret de création de l’EFR comme institution autonome, bien distincte de l’École française d’Athènes dans la dépendance de laquelle elle était née deux ans plus tôt, date en effet du 20 novembre 1875.

2015 marque aussi les 40 ans de l’ouverture de la foresteria de piazza Navona, de la création des bourses doctorales et de la répartition des études en trois sections, antique, médiévale, moderne et contemporaine, avec le renforcement de l’importance du contemporain dans les recherches menées par l’École, sans rien sacrifier de ses lignes de force historiques.

Pour marquer cet anniversaire, nous avons voulu modifier l’image de l’École, pour une communication harmonisée entre les différents services, à la fois classique et tournée vers l’avenir. Les arches dans lesquelles s’insère désormais son nom, clin d’œil à la loggia du palais Farnèse, sont ouvertes vers tous les possibles, avec l’ambition de donner le meilleur de nous-mêmes pour les chercheurs et la recherche en sciences humaines et sociales en Méditerranée.

Catherine Virlouvet

ZOOM SUR : découverte d’une tombe samnite intacte à Pompéi

 

À voir dans le reportage vidéo de Vesuvio.tv, une interview de Claude Pouzadoux, directrice du Centre Jean Bérard (unité mixte de recherche du CNRS et de l'École française de Rome) à propos de la découverte d'une tombe samnite intacte par l'équipe que dirige Laetitia Cavassa (Centre Camille Jullian) dans le cadre du programme Organisation, gestion et transformations d’une zone suburbaine : le secteur de la Porte d’Herculanum à Pompéi, entre espace funéraire et commercial en collaboration étroite avec la Surintendance de Pompéi et de nombreux partenaires.

 

La sépulture mise au jour par l'équipe du Centre Jean Bérard, dans le secteur de la Porte d'Herculanum, date de l'époque sannitique (IVe siècle avant J.C.). Elle contenait une série de vases et d'amphores dans un état de conservation parfait, et constitue un rare témoignage des pratiques funéraires de l'époque à Pompéi.

 

Voir l'article du Centre Camille Jullian →

 

ON EN PARLE

La Pompei che non t'aspetti: studi l'economia romana e trovi una tomba sannitica

Dans cet article, Spartaco Lavagnini évoque comment de façon inattendue les recherches dans le secteur de la Porte d'Herculanum ont permis de découvrir une période peu connue de l'histoire de Pompéi : depuis l'étude de vestiges d'ateliers d'artisans de 79 ap. J.-C., à la découverte d'une tombe du IVe siècle av. J.-C. (Il Sole 24 ore, 23/09/2015).

Une tombe pré-romaine découverte à Pompéi

Le figaro revient également sur la découverte d'une tombe d'époque pré-romaine en parfait état de conservation sur le célèbre site italien (Le figaro, 22/09/2015).

Izložba “Aquileia-Salona-Apollonia” u arheološkom muzeju

Le journaliste Ivan Raos T était présent au vernissage de l'exposition "Aquileia-Salona-Apollonia. Un itinéraire adriatique du IIe s. av. J.C. au début du Moyen Âge" au musée archéologique de Zagreb, ouverte le 8 septembre dernier, en présence du Ministre de la culture croate, Berislav Sipus, et de l'ambassadeur français en Croatie, Michele Boccoz (tjedno.hr, 11/09/2015).

 

Voir la revue de presse de l'EFR →

 

ÉCHOS DE LA RECHERCHE

VIDÉO Valle Giumentina, occupations humaines du Paléolithique dans les Abruzzes

 

Le documentaire réalisé par Laura Haby et Pierre Gaignard au cours de l'été 2015, filme le chantier archéologique et les chercheurs sur le site de Valle Giumentina.

Cette fouille a été lancée en 2012 par Élisa Nicoud, Daniele Aureli et Marina Pagli et s’intègre au projet quinquennal de l’École française de Rome sur le Paléolithique des Abruzzes. Elle est réalisé grâce à une collaboration avec la Soprintendenza per i beni archeologici dell’Abruzzo, ainsi que de très nombreux partenaires.

Par ailleurs, le chantier devrait se poursuivre dans les prochaines années puisqu'Élisa Nicoud, membre sortante (2012-2015), a rejoint le CNRS le 1er octobre dernier, en tant que chargée de recherche et entend poursuivre la collaboration avec l'EFR et les partenaires français et italiens.

Voir aussi le récent article Valle Giumentina (Abruzzes, Italie). Nouvelles observations de la stratigraphie publié dans la revue des Mélanges de l'École française de Rome (127-1, 2015) →

 

Étape à Naples de l'expédition « Sillage » en Méditerrannée

Dans le « Sillage » des expéditions naturalistes d’autrefois, un équipage scientifique pluridisciplinaire (écologie, biologie marine et sciences humaines et sociales) est parti le 26 septembre 2015, étudier les rapports de l’homme à son environnement sur les côtes du littoral méditerranéen. Il s’agira de recueillir des données sous marines, terrestres et sociétales pour aborder de façon globale nos façons de percevoir et d’interagir avec la mer.

L’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale et la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (Aix-Marseille Université – CNRS), ainsi que le Conservatoire du littoral sont partenaires de cette initiative. Le Centre Jean Bérard et l’Institut français de Naples sont plus particulièrement concernés par l’étape napolitaine et les manifestations qui se dérouleront durant l’escale dans le golfe de Naples entre le 16 et le 23 octobre. La première navigation, d’un mois, partie de Marseille, fera escale à Bastia, à Elbe, aux îles Pontines, dans le Golfe de Naples, et s’achèvera à Porquerolles.

Au cours des escales, des manifestations scientifiques et pédagogiques permettront de diffuser des connaissances, de débattre des principales questions regardant les enjeux du littoral, et d’y sensibiliser tous les publics.

 

Communiqué de presse →


Site web « Sillage Odysée » →

 

XIVe congrès international de diplomatique à Rome

 

Le XIVe Congrès de la Commission internationale de diplomatique consacré aux « documents du commerce et des marchands entre Moyen Âge et époque moderne (XIIe-XVIIe s.) » s'est tenu à Rome, les 10 et 11 septembre 2015. Il était organisé par Olivier Poncet (École nationale des chartes) et Cristina Mantegna (Sapienza Università di Roma).

Ce fut l'occasion de prendre en compte des sources médiévales et modernes généralement peu envisagées sous l'angle de la diplomatique : les documents de commerce et des marchands, et ce, à la fois sur la longue durée et en mettant en connexion les espaces d'une grande zone euro-méditerranéenne, du Maghreb à la Scandinavie, en passant par l'Europe occidentale, l'Europe orientale jusqu'à la Russie.

Ces deux journées, respectivement à la Sapienza Università di Roma et à l'École française de Rome, ont rassemblé plus de quatre vingt participants, reflétant l'assise européenne et internationale de la science diplomatique.

 

Site de la commission internationale de diplomatique →

 

VIDÉO journée d'études "Agriculture urbaine et justice sociale : expériences françaises et italiennes" (17 septembre 2015)

L’agriculture urbaine connaît une reconnaissance croissante au sein de la société civile et des politiques publiques, en France comme en Italie. Des initiatives et projets locaux visent à renouer les liens entre ville et agricultures (essor des jardins collectifs urbains). Des collectivités locales intègrent l’agriculture dans leur stratégie de développement urbain durable.

 

La rencontre organisée par l'Institut français Italia a ainsi pu mettre en regard différentes approches de l’agriculture urbaine en France et en Italie, grâce aux interventions de géographes, urbanistes et paysagistes sur la multifonctionnalité des espaces agricoles, leur enjeu alimentaire et le lien avec la justice sociale.

 

Elle a donné lieu également lieu à la réalisation d'une vidéo par Sara Pigozzo.

 

Voir la vidéo →

EN MOUVEMENT

Personnel de direction

→ Fabrice Jesné, maître de conférences à l'université de Nantes, a pris ses fonctions de directeur des études pour les époques moderne et contemporaine, le 1er septembre 2015, à la suite de François Dumasy qui a réintégré l'Institut d'études politiques d'Aix en Provence en tant que maître de conférences.

 

Clément Pieyre, conservateur des bibliothèques, a quitté la direction de la bibliothèque de la Cour de cassation et remplace Annie Coisy partie à la retraite, au poste de responsable de la bibliothèque, depuis le 1er octobre 2015.

 

Richard Figuier, chargé des activités éditoriales de l'École française de Rome, a gagné Paris au siège de l'École française d'Extrême-Orient d'où il s'occupe également de la diffusion des publications du réseau des Écoles françaises à l'étranger. Son contact email reste inchangé, à noter toutefois ses nouvelles coordonnées téléphoniques (T. +33 (0)1 53 70 18 62).

Les membres

En ce début d'année 2015-2016, l’École accueille de nouveaux membres de première année dans les différentes sections.

Antiquité

Marie-Claire Ferriès

 

Marie-Adeline Le Guennec

 

Moyen Âge

Florent Coste

 

Époques moderne et contemporaine

Cesare Santus

Les chercheurs résidents

Manlio Cinalli, directeur de recherche au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po), a renouvelé son séjour comme chercheur résident du 1er septembre 2015 au 29 février 2016.

 

M’hamed Oualdi, assistant Professor en détachement à la Princeton University, est accueilli en qualité de  chercheur résident à l'École française de Rome, du 1er septembre 2015 au 29 février 2016.

Les autres chercheurs accueillis

Camille Gerzaguet, pensionnaire de la Fondation Thiers, est accueillie à l'EFR jusqu'au 31 août 2017.

 

Pierre Thévenin, ancien membre de l'École française de Rome (2012-2015) et chargé de recherches au CNRS, est mis à disposition de l’École du 1er septembre 2015 au 31 août 2016.

Les doctorants et post-doctorants

Alba Ferreira Dominguez, doctorante contractuelle d'Aix-Marseille Université (du 1er octobre 2015 au 31 septembre 2018) accueillie à l’École française de Rome.
Sujet de recherche : Les épaves de l'espace adriatique oriental de la protohistoire à l'antiquité tardive: contribution à l'étude des traditions locales de construction navale.

 

Virginia Santilli, doctorante contractuelle accueillie à l'EFR (du 1er septembre 2015 au 31 août 2018). Sujet de recherche : La transformation des modèles économiques du logement social. Études comparées France-Italie.

 

Pierluigi Terenzi, chercheur post-doctorant de l’ANR Europange accueilli à l'EFR (du 1er septembre 2015 au 31 août 2016).

Le personnel de la bibliothèque et des archives

Emmanuel Turquin est recruté au service de la bibliothèque, à partir du 12 octobre 2015, en qualité de records manager de l'EFR.

 

Nadia Marconi travaillera au service de la bibliothèque pour la réalisation du projet Archéoref (signalement de publications archéologiques dans le réseau Sudoc par les Écoles françaises à l’étranger), du 6 octobre 2015 au 29 février 2016.

 

Étienne Lahaille et Agathe Rabat, tous deux étudiants, sont employés sous contrat de vacation à la bibliothèque, respectivement du 1er octobre 2015 au 30 juin 2016, et du 6 octobre 2015 au 31 décembre 2015.

Les stagiaires

Valentina Dora Mottola et Stefania Di Mauro, étudiantes à la Seconda Università degli studi di Napoli, effectuent un stage dans le cadre du programme ANR Europange.
Objet de leur stage : élaboration d'un fichier sur les sources éditées et inédites des officiels angevins.

 

Enza Battiante, étudiante en faculté d'architecture à la Sapienza Università di Roma, est accueillie en stage au service archéologique.
Objet du stage : documentation graphique dans le cadre des études de la cenatio rotunda sur la terrasse de la Vigna Barberini.

 

APPELS À CANDIDATURES

OFFRE D'EMPLOI

  • L’École française de Rome recrute un(e) assistant(e) au montage et suivi de projets archéologiques →
    Date limite de réception des candidatures le 28 octobre 2015 à 12 heures.

 

CHANTIERS ARCHÉOLOGIQUES

  • Porte d'Herculanum, Pompéi (Naples), du 7 au 25 septembre 2015
    Responsables : Laetitia Cavassa (CNRS – CCJ), Nicolas Laubry (Université de Paris-Est Créteil), Nicolas Monteix (Université de Rouen), Sandra Zanella (Collège de France)
  • Valle Giumentina (Abbateggio), du 5 au 15 octobre 2015
    Responsables : Élisa Nicoud (CNRS)
  • Île de Brač (Croatie), du 12 au 30 octobre 2015
    Responsable : Emmanuel Botte (CNRS)
  • Fulfinum (île de Krk, Croatie), du 19 au 30 octobre 2015
    Responsable : Morana Čaušević-Bully (Université de Franche-Comté)

RENCONTRE AUTOUR DU LIVRE "IN TERRA VINEATA"

La présentation du livre sera suivie d'une découverte de vins et de produits ligures proposée par les sommeliers de l'AIS delegazione di Imperia et l’Associazione Produttori Moscatello di Taggia.

Vendredi 23 octobre 2015, 16h30, à l'École française de Rome, Piazza Navona 62

Presentation du livre IN TERRA VINEATA. La vite e il vino in Liguria e nelle Alpi Marittime dal Medioevo ai nostri giorni, a cura di Alessandro Carassale e Luca Lo Basso (Università degli Studi di Genova)

 

Avec la participation de Manuel VAQUERO PIÑEIRO (Università degli studi di Perugia), Paolo NANNI (Università degli studi di Firenze) et Liliana GIRINI (Universidad de Mendoza -Argentina),

et en présence des curateurs.

Remerciements aux sommeliers de l'AIS delegazione di Imperia et à l’Associazione Produttori Moscatello di Taggia.

 

Voir le programme de la rencontre →

ACTIVITÉS INTRA-MUROS

prochaines rencontres scientifiques - octobre 2015

ACTIVITÉS EXTRA-MUROS

En savoir plus sur l'agenda des rencontres scientifiques de l'EFR

Vous pouvez consulter l'agenda des manifestations à venir, d'octobre à décembre 2015, ainsi que les anticipations du début 2016, sur notre site.
Voir l'agenda complet →

 

Pour de plus amples détails sur les rencontres, rendez-vous quinze jours avant sur le site de l'EFR à la rubrique "agenda".
Voir les programmes détaillés →

 

À LA PAGE

Actualités des publications

 

Tarif exceptionnel sur les publications de l'École française de Rome pendant trois jours.

Rendez-vous les 19, 20 et 21 novembre à Rome (piazza navona 62) et à Paris (librairie de Boccard).

 

Parus

Voir les nouveautés des publications →

À paraître

Droit et réforme ecclésiastique à Venise à la fin du Moyen Âge. Le Synodicon Giustiniani (1438). Édition critique - Biblioteca Nazionale Marciana MS. LAT. IV, 105 (=2378), par Pascal Vuillemin

« Comme des anges sur terre » : les moniales dominicaines et les débuts de la Réforme observante
, Sylvie Duval

L’Occident au miroir de l’Orient chrétien. Cilicie, Syrie, Palestine, Égypte (XIIe-XIVe siècle), Camille Rouxpetel

Frontières des savoirs en Italie à l’époque des premières universités (XIIIe-XVe siècles), sous la direction de Joël Chandelier et Aurélien Robert


LES NOUVELLES DE LA BIBLIOTHÈQUE

Nouvelles acquisitions de la bibliothèque : ici →

Visiter la bibliothèque et l'École

 

Depuis février 2014, une visite hebdomadaire de l'École au 2ème étage du Palais Farnèse, complète la visite de l’Ambassade de France en Italie, et permet de mieux faire connaître notre institution.

Sous la conduite d'un guide de l'association Inventer Rome, un groupe de visiteurs (de 25 à 30 personnes) peut découvrir la grande galerie et les principaux espaces de la bibliothèque, la grande salle de lecture, les salons de l'École et la Loggia de Vignola sur la façade antérieure du palais.

Depuis le 21 septembre 2015, les visiteurs peuvent de nouveau admirer au cours de cette visite la galerie des Carrache, entièrement restaurée à l’issue de 18 mois de travaux.

Les visites sont ouvertes à tous, sur réservation préalable et obligatoire sur le site de l'association Inventer Rome.

Nouveau tarif de la visite couplée Ambassade de France en Italie + École française de Rome, en langue italienne, chaque vendredi de 17h00 à 18h30 : 11€ par personne.

 

Pour en savoir plus : www.inventerrome.com

RENCONTRE AVEC CAMILLE ROUXPETEL, MEMBRE DE L'EFR

 

Vous êtes membre de deuxième année de l’École française de Rome dans la section Moyen Âge, en quoi consiste votre travail à Rome ?

La plupart d’entre nous entrons désormais déjà docteur, ou en passe de l’être, à l’École qui nous permet de construire, dans les meilleures conditions, la transition entre nos recherches doctorales et ce qu’il est coutume d’appeler nos recherches post-doctorales. Ces trois années romaines constituent d’abord une période charnière à ce titre. Je mène donc en parallèle un nouveau projet de recherche et la fin de mes recherches doctorales, dont je livre les résultats, outre dans ma thèse, dont j’ai tiré un livre qui sera publié dans les semaines qui viennent, lors de différentes rencontres scientifiques ou dans des articles. Nous sommes nommés membres de l’École pour réaliser un projet sur trois années. Être à Rome nous permet de mener nos recherches dans divers dépôts d’archives, en ce qui me concerne essentiellement à l’abbaye de Subiaco, aux archives dominicaines de Sainte-Sabine et au Vatican. La grande richesse de la bibliothèque de l’École nous permet en outre d’acquérir les connaissances bibliographiques nécessaires et la variété des colloques qui se tiennent à l’École nous ouvrent à d’autres thématiques et pistes de réflexion, colloques que nous contribuons aussi à l’occasion à organiser et qui deviennent alors un lieu de rencontre avec des spécialistes venus du monde entier et liés de plus près à nos thématiques de recherche. Enfin, l’École est un lieu de formation, formation à la recherche dans notre travail quotidien, mais aussi lors des ateliers organisés plusieurs fois par an et auxquels nous assistons selon nos besoins.

 

Et quel a été votre parcours avant l’EFR ?

J’ai soutenu, sous la direction de Jacques Verger, un doctorat à l’Université Paris-IV Sorbonne en décembre 2012, après cinq années de recherche, tout en menant de front une activité d’enseignement à plein temps au lycée Paul Éluard de Saint-Denis. Si cela supposait une certaine organisation, j’y ai trouvé une forme d’équilibre et surtout le goût de l’enseignement comme la profonde conviction de la nécessité de diffuser nos recherches.

 

Vos recherches récentes portent sur l’histoire du Moyen-Orient médiéval (particulièrement sur la Syrie, la Palestine, l’Égypte…), pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce choix de travailler depuis Rome sur ces sujets ?

Si j’ai achevé l’essentiel de mon travail doctoral avant d’arriver à Rome, l’École, qui a une longue tradition d’études portant sur les rives orientale et méridionale de la Méditerranée, me permet aujourd’hui de prolonger ces recherches grâce à un projet sur les normes ecclésiastiques entre Orient et Occident, du IXe au XXe siècle, développé en commun avec l’un de mes collègues modernistes, Laurent Tatarenko, en partenariat avec l’École française d’Athènes et le Centre de recherche français à Jérusalem. Rome, par la richesse des archives, et l’École, sont de ce point de vue le lieu idéal pour tenter de faire une histoire de la Méditerranée et de dépasser les clivages entre périodes, antique, médiévale, moderne, contemporaine, et entre spécialistes de l’Orient et de l’Occident, des chrétientés ou des mondes islamiques.

 

Quelques mots à propos de votre ouvrage L’Occident au miroir de l’Orient. Cilicie, Syrie, Palestine et Égypte (XIIe XIVe siècle) à paraître dans la bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome...

Il s’agit, pour l’essentiel, de tenter une archéologie du regard occidental sur les chrétientés orientales et de montrer, ici d’un point de vue occidental, que l’identité, ou les identités latines, se construisent aussi en miroir avec les chrétientés orientales, dans un contexte proche-oriental d’abord islamique, l’intérêt pour les chrétiens orientaux se faisant plus vif après la chute d’Acre (1291).

 

 

Quels sont vos projets pour cette année ?

Outre la mise sur pied d’un projet de recherche collectif avec mon collègue Laurent Tatarenko, l’objectif principal de l’année est l’édition critique d’un traité ecclésiologique réformateur et philhellène du début du Grand Schisme (1388), le Liber dialogorum hierarchie subcoelestis, dont l’auteur, un dominicain, a conservé l’anonymat, et la réalisation du mémoire que nous devons remettre à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (l'une des cinq académies de l'Institut de France), au printemps, et qui portera sur les modalités du gouvernement monastique et ecclésial, entre pouvoir d’un seul et pouvoir collégial, à partir du Liber dialogorum, et depuis l’observatoire que constitue l’abbaye de Subiaco dans la seconde moitié du XIVe siècle.

 

Pour en savoir plus


Pages de Camille Rouxpetel :

  • membre de l'EFR

 

Communiqué de presse à propos de la parution de "L’Occident au miroir de l’Orient. Cilicie, Syrie, Palestine et Égypte (XIIe XIVe siècle) par Camille Rouxpetel" →


Fiche de l'ouvrage sur le site des publications de l'EFR →